La framboise : le fruit du mois de juillet
Produits de saison - 25 juin 24
La pleine saison de la framboise s’étend de juillet à août. À croquer tout l’été, la framboise, fruit fragile et délicat, au parfum exceptionnel, dégage une saveur sucrée avec, parfois, une pointe d’acidité. Fruit du framboisier, la framboise est une ronce sauvage des sous-bois, habituellement rouge, mais elle peut aussi être noire, jaune, orange, ambré ou blanc.
On appelle aussi les framboises des polydrupes. Une drupe étant un fruit à noyau, les framboises sont polydrupes parce que composées de nombreuses drupéoles, ces petites bulles de pulpe contenant chacune une graine.
Parfumée et acidulée, la framboise fait partie des fruits les moins chargés en glucides (ou sucres) et se situe donc parmi les fruits les moins énergétiques : elle apporte en moyenne 38 kcalories, soit 159 kJoules aux 100 grammes (ce qui met la framboise au niveau calorique du citron ou du pomelo).
Fragile et délicate, la framboise reste un fruit relativement coûteux, dont il ne faut pas manquer la (courte) saison.
Les variétés de framboises
Les framboises sont rouges et de forme conique, plus ou moins charnues selon les variétés, même si parfois on peut en trouver des blanches ou des jaunes. On distingue les variétés de framboisiers “non remontants” qui n’offrent qu’une seule fructification dans l’année et les “remontants”.
Parmi les meilleures variétés de framboises remontantes, récoltées en juin, puis en septembre, on trouve la Belle de Fontenay, la September, l’Héritage, la Zeva, l’Honorine, la Polka, l’Augustred, etc.
Les framboises non remontantes, récoltées en juin et en juillet, on trouve la Rouge de Hollande, la Llyod Georges, la Flavi, la Nootka, l’Espéranza, la Lulu la sucrée…
Pour les jardiniers, la taille des framboisiers entre en grande considération.
Notez que la mûroise (rubus xloganobaccus) est issue d’un croisement entre une espèce de mûre sauvage (rubus ursinus) et la framboise. Mais ses fruits de couleur rouge sont assez peu connus en France. On trouve principalement deux variétés de mûroises : la Loganberry et la Tayberry.
Et la mûre ? Ce qui différencie la framboise de la mûre sauvage est la couleur, la première étant rose ou rouge, tandis que la seconde, noire.
Il existe cependant des framboises noires et, dans ce cas, les deux fruits se distinguent par par leur tige. La tige, ou le réceptacle de la framboise, reste attachée à la plante lorsqu’on la cueille. La framboise est donc creuse. La mûre, elle, vient pratiquement tout le temps avec son réceptacle quand on la cueille. Elle reste donc ferme et pleine.
La petite histoire de la framboise
Selon la légende, la framboise, appréciée des dieux de l’Olympe, un fruit blanc à l’origine, serait née sur les pentes du Mont Ida, d’où son appellation rubus idæus : ronce de l’Ida.
La nymphe Ida, fille du roi de Crète et nourrice de Zeus voulait cueillir une framboise pour calmer le chagrin de ce dernier. Elle se piqua le sein aux épines du framboisier et le fruit prit alors une teinte rouge sang.
Plus sérieusement, il est beaucoup plus probable qu’elle soit originaire des zones montagneuses d’Europe.
Dès la Renaissance (même depuis le Moyen-Âge), elle sera cultivée dans les jardins familiaux, mais sa culture ne s’est vraiment développée que depuis le XXe siècle, bien qu’elle soit déjà devenue “fruit de bouche” au XIXe siècle.
En réalité, le framboisier est originaire des zones montagneuses d’Europe occidentale, où il existe toujours à l’état sauvage, notamment dans les Alpes du Dauphiné, les monts d’Auvergne et les Vosges.
La récolte de la framboise exige néanmoins soins et main-d’oeuvre. Sélectionnée depuis plusieurs siècles pour la rendre plus robuste et plus prolifique, elle se bonifie au fil du temps.
En France, elle était jusque-là surtout cultivée pour son parfum et ses vertus médicinales, ainsi que pour la fabrication de boissons.
La culture commerciale de la framboise se développe réellement à partir des années cinquante.
La production de framboises
Les quantités achetées par les ménages connaissent une nette accélération depuis cinq ans.
Les importations françaises de framboises atteignent 31 000 tonnes surgelées et 22 600 tonnes fraîches.
L’Union européenne produit en moyenne 196 000 tonnes de framboises par an. En tête, la production polonaise, première exportatrice européenne de framboises surgelées.
Les principaux fournisseurs de l’Union européenne en framboises surgelées sont la Serbie (36%) et la Pologne (18%).
L’Espagne, premier exportateur de framboises fraîches, est le premier fournisseur de l’Union européenne (34%), suivie par le Maroc (16%) et les Pays-Bas (17%).
La France arrive au sixième rang avec 46 600 tonnes de fraises produites. La région Rhône-Alpes (monts du Lyonnais, Savoie), l’Aquitaine, ainsi que la Corrèze, figurent parmi les grandes régions productrices de framboises en France.
Préparer et cuisiner les framboises
Quelle que soit la variété, la framboise reste un fruit fragile qui s’écrase facilement. Il faut la cueillir à maturité et la consommer ou la travailler rapidement.
Ce fruit d’été supporte toutefois très bien la décongélation. Il ne faut donc pas hésiter à les congeler, pour en savourer le goût toute l’année.
Évidemment, l’idéal est de déguster les framboises le jour même de la cueillette ou de l’achat. En coulis, elles se conservent bien et supportent la congélation.
Le froid du réfrigérateur lui fait perdre son goût, comme pour les fraises et les tomates.
Il faut prendre garde de les poser à plat, pour ne pas les écraser, et dans une boîte hermétique.
L’eau a tendance à ramollir les framboises et il est plutôt déconseillé de les laver.
En tout cas, évitez les grandes eaux et passez-les rapidement sous un léger filet d’eau, égouttez-les sur un papier absorbant et mangez-les rapidement.
Généralement, les framboises fraîches se consomment telles quelles, avec ou sans sucre, à la rigueur avec de la crème Chantilly.
Elles peuvent aussi être cuites ou intégrées à une recette, comme : la confiture de framboises ou la gelée ; dans une salade de fruits ; sur une pavlova ; sur une tarte (crues !), etc.
Les framboises peuvent aussi aromatiser du vinaigre de vin, qui lui-même parfumera une salade, du foie de veau ou du magret de canard. Le mariage framboise et chocolat ne fait pas l’unanimité.
Quelques idées autour de la framboise chez Mariatotal
• Ces feuilletés aux framboises, un peu délicats, sont de toute beauté, croustillants et assez haut de gamme.
• La tarte aux framboises Mariatotal, classique, légèrement réinterprétée, fait toujours l’unanimité. À ne pas négliger.
• La tarte aux framboises déstructurée express est, en réalité, une sorte de verrine. Délicieuse et surprenante.
• La Linzertorte est garnie de confiture de framboises sur une succulente pâte aux noisettes ou noix.
• Ce parfait glacé à la framboise se compose essentiellement de crème, évidemment, mais surtout de gelée de framboises, sans oublier d’ajouter des framboises fraîches. Croyez-moi, c’est un must !
• Ce gâteau au yaourt grec et aux framboises, entre cheesecake et clafoutis, est rapide et facile à faire, avec vos restes de laitages (yaourt grec ou petits suisses, etc.)
• Le gâteau aux pêches, framboises et noisettes, de Yotam Ottolenghi, est à manger tiède ou à température ambiante. Il se garde deux ou trois jours (s’il vous en reste !).
• La brioche perdue, framboises, glace à la pistache est un mariage des plus heureux.
• L’Eton mess peut incorporer fraises et/ou framboises. Encore une improvisation à base de framboises. Succès garanti.
• Ce millefeuille de Gavottes express, à base de crêpes dentelle, est un joli régal.
• Le blanc-manger aux amandes s’accommode de toutes sortes de fruits, mais les framboises lui siéent particulièrement bien.
• Ces fruits et granité de vin moelleux, dessert express, étonnant et très joli, intègre des framboises.
• Cette salade de pommes vertes, framboises et herbes fraîches d’Éric Frechon est un dessert tout en fraîcheur. Sans oublier sa salade composée de pêches, infusion de verveine et gingembre.
Le méli-mélo de fruits en papillote, d’Yves Camdeborde, n’oublie pas les framboises. Un dessert qui fait son petit effet.
• Cette faisselle aux framboises est un dessert d’été, très léger et frais.
• Les sucettes glacées aux petits suisses peuvent contenir des framboises fraîches ou en confiture. Pour petits, mais grands aussi.
[Sources : agriculture.gouv.fr ; lesfruitsetlegumesfrais.com ; https://fr.wikipedia.org ; https://www.planetoscope.com ; ctifl.fr ; lanutrition.fr]
Les autres fruits de juillet
• L’abricot. Bergeron, orangered, lambertin…, c’est un des premiers fruits de l’été. Achetez les abricots mûrs à point : une fois cueillis, ils ne mûrissent plus. Ils doivent être consommés dans les dix jours après leur récolte et se conservent au frais, mais pas au réfrigérateur. Ils sont aussi bons cuits que crus.
• Le brugnon, délicieusement juteux (plus que la nectarine), il est injustement en voie de disparition car il est très fragile du fait de sa chair assez molle.
• La cerise, dont c’est la fin de saison, est un fruit délicat, sucré et juteux. Fragile, l’idéal est de la consommer le jour même. Ou de finir le panier en clafoutis.
• La fraise. Plus ou moins sucrée ou acidulée, la fraise est le fruit préféré des Français. Très peu calorique, elle est une excellente source de vitamine C et de flavonoïdes. C’est la fin de la Gariguette, préférez la Mara des bois ou la Charlotte.
• La myrtille est une baie bleu violacé à la saveur douce et légèrement sucrée, renfermant des composants au fort pouvoir antioxydant. Il faut distinguer les myrtilles (bleues et plutôt sucrées) des airelles (rouges et plutôt acidulées). Attention si vous cueillez des myrtilles sauvages à ne pas contracter une échinococcose alvéolaire due aux déjections de renards ou de chiens.
• La nectarine. Blanche, jaune ou sanguine, juteuse et sucrée, cette cousine du brugnon se consomme idéalement entre juin et septembre. C’est une variété de pêche, mais à peau lisse (qui ne nécessite pas d’épluchage). Son noyau se sépare facilement de sa chair (contrairement au brugnon). Elle est très riche en fibres et une forte teneur en vitamine C.
• La pêche. Ce fruit à noyau, star de l’été, est arrivé en France depuis la Chine en passant par la Perse. Le pêcher est cultivé depuis le VIe siècle. Préférez-vous les pêches à chair jaune, blanche (délicieusement acidulée) ou sanguine (la pêche de vigne) ? Ou en pêche Melba, inventée en 1899 par le cuisinier Auguste Escoffier ?
• La poire d’été, comme la Williams ou la Guyot, récoltées principalement en Provence. Ce sont de grosses poires à la peau fine entre le vert clair et le jaune et à chair fondante et juteuse. Elles ne murissent pas dans la corbeille, il faut les consommer dès l’achat, les choisir souples et nuancées de jaune et les protéger des chocs et de la chaleur.
• La tomate, fruit le plus consommé de France (en légume), est sur les étals depuis mars, mais elle commence tout juste à montrer ses réelles qualités gustatives. Elle est riche en lycopène, qui prévient toutes sortes de pathologies.
Et aussi…
la groseille, la pastèque…
Les légumes de juillet
• L’artichaut. Le Camus breton se déguste plutôt cuit à la vapeur, alors que Le Violet de Provence est excellent cru avec une pointe de vinaigrette. Ses propriétés facilitent la digestion et l’élimination urinaire.
• L’aubergine, connaît sa pleine saison en juin. Légume-fruit originaire d’Asie, elle s’est imposée dans la gastronomie méditerranéenne, en caviar ou en moussaka. Avec sa peau antioxydante, elle est riche en potassium, zinc et magnésium, et elle stimule le bon fonctionnement du foie.
• La betterave rouge. À déguster cuite, en bouillon (essayez le bortsch polonais), ou crue, émincée à la mandoline. Elle regorge d’antioxydants puissants qui préviennent l’hypertension.
• Le brocoli est une variété de chou originaire de Sicile. Habituellement de couleur vert foncé à vert sauge, le brocoli peut aussi être blanc ou pourpre (violacé). On consomme les fleurs en boutons, ou tout juste fleuries, ainsi que les tiges encore tendres. De multiples études prétendent que la consommation régulière de brocoli (comme d’autres crucifères tels que le chou-fleur, le chou, les choux de Bruxelles) pourrait prévenir certains cancers.
• La courgette est à choisir, de préférence, bio pour consommer sa peau. Comme l’aubergine, elle entre dans la ratatouille et de multiples potages et préparations. La courgette ronde fait partie des délicieux petits farcis niçois.
• Le fenouil, cru (émincé à la mandoline) ou cuit, fait son retour en cuisine dès le mois de mai. Originaire du bassin méditerranéen, ce légume s’est imposé en France avec son goût anisé qui convient très bien aux poissons. Bonne source de vitamine B9 et de potassium, peu calorique et très riche en fibres.
• Les haricots verts. On trouve le haricot “filet”, fin, ou le “mange-tout”, charnu et gourmand, ou encore le “haricot beurre” (couleur jaune beurre), plus fondant. La France est le premier producteur européen avec 341 685 tonnes produites en 2019.
• Le melon, malgré son parfum sucré, n’est pas un fruit. Il appartient à la famille des cucurbitacées, comme la courgette ou le potiron. Il est riche en bêta-carotène, d’où sa couleur orangée. Il sera meilleur si vous attendez juillet pour le consommer.
• Les petits pois. Entre mai et juin, c’est la saison des petits pois ! Il en existe de nombreuses variétés (ronds, nains, blancs, ridés…), certaines plus sucrées que d’autres. Ce petit légume est riche en nutriments et croquant. Tout est comestible dans les petits pois gourmands : graines, gousse… On les appelle aussi “mange-tout”. Avec leurs nombreuses fibres, ils sont plus digestes. La gousse des petits pois à écosser ne se mange pas et les pois primeurs, très tendres, proviennent de variétés précoces.
• Le poivron. Un des légumes-fruits phares de l’été, au four, étuvé, dans la ratatouille… Sa pleine saison s’ouvre en juin. Il est champion de la vitamine C, surtout le rouge, bien davantage que l’orange.
… les poissons et fruits de mer à déguster en juillet
Les poissons de mer
- Le bar
- La barbue
- Le cabillaud (mais préférez de février à mai)
- La cardine franche (mais préférez de mars à mai)
- Le carrelet ou la plie (mais préférez de janvier à mai)
- Le chinchard
- Le colin ou le merlu
- Le congre
- La dorade (mais préférez de janvier à mai et d’octobre à décembre)
- L’églefin ou aiglefin (mais préférez de janvier à mai et de septembre à décembre)
- L’équille.
- Le flétan
- Le grenadier
- Le grondin rouge
- Le hareng (mais préférez novembre et décembre)
- La julienne
- Le lieu jaune (mais préférez février, mars)
- Le lieu noir (mais préférez février et mars)
- La limande-sole
- La lingue
- La lotte (mais préférez de février à mai)
- Le loup ou bar
- Le maigre
- Le maquereau
- Le merlan (préférez de janvier à mars)
- Le merlu ou colin
- La raie (mais préférez de janvier à juin et octobre)
- Le rouget-barbet
- La roussette (mais préférez de septembre à décembre)
- Le saint-pierre
- Le sar
- La sardine
- Le saumon
- La sébaste
- La sole (mais préférez de février à avril)
- Le tacaud (mais préférez de janvier à mars)
- La tanche
- Le thon albacore et germon
- Le turbot
Les poissons d’eau douce
- L’anguille
- Le brochet
- Le gardon
- Le goujon
- L’omble-chevalier
- L’ombre commun
- Le sandre
- Le saumon de fontaine
- La truite
- La truite fario (saumonée)
Les crustacés
- L’araignée mâle
- La crevette rose
- L’étrille
- Le homard
- La langouste femelle
- La langoustine vivante
- La langoustine glacée
- Le tourteau
Les coquillages
- Les bulots ou buccins
- Les clams
- Les moules de bouchot
- Les vernis