Grâce à ses graines facilement transportables, la pastèque s’est répandue à travers le monde d’Égypte en Mésopotamie en passant par l’Inde.

La pastèque : le fruit de juillet

Produits de saison - 21 juin 25

Bien que le goût pour la pastèque soit inégalement partagé, elle reste néanmoins un fruit rafraîchissant largement apprécié lors des grandes chaleurs.
Le terme de “pastèque” désigne, selon le contexte, la plante ou son fruit. Le Grand Robert spécifie que le fruit de la pastèque est le melon d’eau, même si “pastèque” est plus souvent utilisé pour nommer le fruit. Découvrez les secrets de ce délicieux fruit.

Pour l’anecdote, le 3 août, la journée de la pastèque est fêtée aux États-Unis pour ses qualités désaltérantes pendant la chaleur estivale. Par ailleurs, selon le calendrier révolutionnaire ou républicain, le jour de la pastèque était célébré le 11 fructidor, soit le 28 août du calendrier grégorien.

Les origines de la pastèque dans le monde

La pastèque appartient à la famille des cucurbitacées (melon, courge, concombre…). Originaire d’Afrique, elle était déjà cultivée en Égypte voilà plus de 5 000 ans. Aux portes du désert, les Égyptiens offraient aux voyageurs des morceaux de pastèque.

Les graines de pastèque étant facilement transportables, la culture de ce fruit s’est propagée de la Mésopotamie à l’Extrême-Orient en passant par l’Inde. Cette culture s’est ensuite répandue dans toutes les régions méditerranéennes à la faveur de leur climat propice. Vers les XV et XVIes siècles, les explorateurs britanniques découvrent la pastèque à Madagascar et en profitent pour la rapporter en Europe ainsi que dans leurs colonies américaines.

À La Réunion, la pastèque était appelée melon. Cette appellation vient du fait que ce fruit a été introduit pour la première fois dans l’île par des navigateurs anglais au milieu du XIXe siècle. Pastèque se disant watermelon en anglais, les insulaires, ne connaissant pas encore à l’époque le melon, ont tout naturellement désigné la pastèque par le vocable melon. C’est par la suite, au début du XXe siècle, que les métropolitains leur ont fait découvrir le melon, désigné comme “melon de France”. Certains Réunionnais âgés continuent d’utiliser cette terminologie.

Les pastèques ont aussi été appelées melons d’eau, citrouilles pastèques, batecs, melons de Moscovie, melons d’Amérique. Au Québec, c’est le terme de melon d’eau qui est retenu.

Pour information, la pastèque devient un symbole de l’identité palestinienne à partir de 1980, Israël ayant interdit d’afficher les quatre couleurs du drapeau palestinien (vert, rouge, noir et blanc) en 1967. Depuis la pastèque est devenue un moyen d’afficher un soutien à la cause palestinienne. L’émoji de la pastèque, créé en 2015 pour les smartphones, permet aux internautes de contourner les algorithmes qui censurent le soutien aux Palestiniens sur les réseaux sociaux.

Aux États-Unis, la pastèque est associée au racisme envers les Afro-Américains. Après la guerre de Sécession, des cartes postales montrant des Noirs américains se gorgeant de pastèques. Quand ils sont devenus libres, de nombreux Noirs ont en effet gagné leur vie en cultivant et en vendant des pastèques. Le fruit était donc un symbole de liberté.
Le sénat de l’Oklahoma a voté une loi le 17 avril 2007 déclarant la pastèque comme son légume officiel, parce que l’un de ses villages (Rush Springs) organise un festival de la pastèque chaque année.

Les variétés de pastèques

En poids, la pastèque est le deuxième légume cultivé au monde derrière la tomate.

• Les pastèques sont des plantes tropicales ou subtropicales et ont besoin de températures supérieures à 25° pour prospérer et de 18° dans le sol pour germer.
En Afrique, on les sème en fin de saison des pluies (septembre ou octobre). Certaines variétés sont souvent cultivées au Japon et dans d’autres parties de l’Extrême-Orient.
Plus de 480 variétés sont inscrites au Catalogue européen des espèces et variétés, 31 variétés sont inscrites au catalogue officiel français.

• La Sugar Baby (peau vert foncé et chair très sucrée) et la Charleston (forme allongée et peau marbrée), à chair rouge et graines noires, sont les plus courantes sur les marchés. Il existe aussi des variétés à chair jaune et à graines noires ou blanches.

• La pastèque d’hiver est à chair blanche et graines rouges ; elle mûrit en novembre et se consomme exclusivement en confiture.

• Il existe également des variétés-populations de pastèques à confiture appelées citre ou gigérine, cultivées au Japon et dans le Sud de l’Europe.

• La pastèque Fashion est une variété sans pépins qui est le résultat d’un croisement forcé entre une variété tétraploïde et une variété diploïde, ce qui donne une variété triploïde, dont la particularité est d’être sans pépins et stérile (je vous fais grâce des explications scientifiques). Faute de pollen viable, il faut donc produire de nouvelles graines hybrides chaque année.

Les bienfaits de la pastèque

Bien que composée à plus de 92% d’eau, la pastèque contient des composés nutritionnels intéressants, notamment des sucres, du lycopène (pigment rouge) et des acides aminés, favorisant la santé cardiovasculaire, tels que la citrulline, l’arginine et le glutathion.
La citrulline sert à synthétiser un autre acide aminé capital dans l’organisme, l’arginine, qui joue un rôle clé dans la division cellulaire, la cicatrisation et l’élimination de l’ammoniaque.

La pastèque est surtout réputée pour être riche en antioxydants. Elle contient également quelques vitamines (C, B1, B6 et A).

Les usages de la pastèque

Au Moyen-Orient, on fait avec la pulpe un “miel” appelé “nardek”.
En Russie, il s’agit d’une réduction de la pulpe de pastèque sans ajout de sucre, jusqu’à ce que le jus ait la consistance du miel. La production de nardek a été adoptée comme un moyen de préserver la récolte de pastèques jusqu’à l’arrivée de la nouvelle saison.

Dans certaines régions d’Iran, d’Asie centrale et du Caucase, la pulpe de la pastèque est généralement cuite avec du sucre et peut inclure d’autres ingrédients comme des noix ou des épices pour ajouter de la saveur. Le produit final est une confiture épaisse qui peut être consommée seule ou utilisée comme garniture pour le pain, les desserts, etc.

Le nardek est souvent consommé pendant la période du Nouvel An persan, Nowruz, mais il peut également être trouvé à d’autres moments de l’année. Il est considéré comme une friandise spéciale et est souvent offert en cadeau.

Choisir et conserver la pastèque

La pastèque se déguste en primeur pendant le mois de septembre, octobre et novembre ; c’est la pleine saison de la dégustation de la pastèque en juin, juillet et août.
Le poids est un indice de maturité, elle doit donc être lourde. Elle doit sonner creux quand on la frappe légèrement. Sur la plante, elle doit être cueillie dès que la vrille opposée à son pédoncule est complètement sèche : c’est le signe de sa maturité.

La pastèque est un fruit robuste, mais il est bon d’observer quelques principes. Pour une pastèque entière, privilégiez un endroit frais et bien aéré comme un balcon, une cave ou bien sûr un réfrigérateur. Sa chair devient en effet farineuse avec la chaleur. Attention, il ne faut jamais la laisser à moins de 5 degrés car le froid l’abîme. Séparez-la si possible des autres fruits et légumes. La pastèque se conserve environ une semaine et, au-delà, en fonction de la maturité du fruit.

Pour conserver une pastèque entamée, utilisez du film alimentaire ou du papier d’aluminium. Vous la conserverez de 5 à 6 jours au réfrigérateur. Si la pastèque est déjà coupée en morceaux, vous les conserverez au réfrigérateur entre 2 et 4 jours dans un récipient hermétique ou un sachet en plastique refermé.

[Sources : fr.wikipedia.org ; lanutrition.fr ; cuisine.journaldesfemmes.fr]

La pastèque dans Mariatotal

En général, je la consomme telle quelle et, souvent passée au mixer, en jus. Son parfum en est magnifié.
En cocktail d’été, je vous recommande le pastèque fizz : tchin, tchin ! Attention, à consommer avec modération, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé.

Vous trouverez, à travers la Toile, beaucoup de suggestions de salades à base de pastèque, feta, etc. Personnellement, je préfère les déguster séparément, mais c’est à vous de vous faire une opinion.

Les autres fruits de juillet

• L’abricot. Bergeron, orangered, lambertin…, c’est un des premiers fruits de l’été. Achetez les abricots mûrs à point : une fois cueillis, ils ne mûrissent plus. Ils doivent être consommés dans les dix jours après leur récolte et se conservent au frais, mais pas au réfrigérateur. Ils sont aussi bons cuits que crus.

• Le brugnon, délicieusement juteux (plus que la nectarine), il est injustement en voie de disparition car il est très fragile du fait de sa chair assez molle.

• La cerise, dont c’est la fin de saison, est un fruit délicat, sucré et juteux. Fragile, l’idéal est de la consommer le jour même. Ou de finir le panier en clafoutis.

• La fraise. Plus ou moins sucrée ou acidulée, la fraise est le fruit préféré des Français. Très peu calorique, elle est une excellente source de vitamine C et de flavonoïdes. C’est la fin de la Gariguette, préférez la Mara des bois ou la Charlotte.

• La framboise. La pleine saison s’étend de juillet à août. Fruit du framboisier, la framboise est une ronce sauvage des sous-bois. À croquer tout l’été, la framboise, fruit fragile et délicat, au parfum exceptionnel, dégage une saveur sucrée avec, parfois, une pointe d’acidité.

• La myrtille est une baie bleu violacé à la saveur douce et légèrement sucrée, renfermant des composants au fort pouvoir antioxydant. Il faut distinguer les myrtilles (bleues et plutôt sucrées) des airelles (rouges et plutôt acidulées). Attention si vous cueillez des myrtilles sauvages à ne pas contracter une échinococcose alvéolaire due aux déjections de renards ou de chiens.

• La nectarine. Blanche, jaune ou sanguine, juteuse et sucrée, cette cousine du brugnon se consomme idéalement entre juin et septembre. C’est une variété de pêche, mais à peau lisse (qui ne nécessite pas d’épluchage). Son noyau se sépare facilement de sa chair (contrairement au brugnon). Elle est très riche en fibres et une forte teneur en vitamine C.

• La pêche. Ce fruit à noyau, star de l’été, est arrivé en France depuis la Chine en passant par la Perse. Le pêcher est cultivé depuis le VIe siècle. Préférez-vous les pêches à chair jaune, blanche (délicieusement acidulée) ou sanguine (la pêche de vigne) ? Ou en pêche Melba, inventée en 1899 par le cuisinier Auguste Escoffier ?

• La poire d’été, comme la Williams ou la Guyot, récoltées principalement en Provence. Ce sont de grosses poires à la peau fine entre le vert clair et le jaune et à chair fondante et juteuse. Elles ne murissent pas dans la corbeille, il faut les consommer dès l’achat, les choisir souples et nuancées de jaune et les protéger des chocs et de la chaleur.

• La tomate, fruit le plus consommé de France (en légume), est sur les étals depuis mars, mais elle commence tout juste à montrer ses réelles qualités gustatives. Elle est riche en lycopène, qui prévient toutes sortes de pathologies.

Les légumes de juillet

• L’artichaut. Le Camus breton se déguste plutôt cuit à la vapeur, alors que Le Violet de Provence est excellent cru avec une pointe de vinaigrette. Ses propriétés facilitent la digestion et l’élimination urinaire.

• L’aubergine, connaît sa pleine saison en juin. Légume-fruit originaire d’Asie, elle s’est imposée dans la gastronomie méditerranéenne, en caviar ou en moussaka. Avec sa peau antioxydante, elle est riche en potassium, zinc et magnésium, et elle stimule le bon fonctionnement du foie.

• La betterave rouge. À déguster cuite, en bouillon (essayez le bortsch polonais), ou crue, émincée à la mandoline. Elle regorge d’antioxydants puissants qui préviennent l’hypertension.

• Le brocoli est une variété de chou originaire de Sicile. Habituellement de couleur vert foncé à vert sauge, le brocoli peut aussi être blanc ou pourpre (violacé). On consomme les fleurs en boutons, ou tout juste fleuries, ainsi que les tiges encore tendres. De multiples études prétendent que la consommation régulière de brocoli (comme d’autres crucifères tels que le chou-fleur, le chou, les choux de Bruxelles) pourrait prévenir certains cancers.

• La courgette est à choisir, de préférence, bio pour consommer sa peau. Comme l’aubergine, elle entre dans la ratatouille et de multiples potages et préparations. La courgette ronde fait partie des délicieux petits farcis niçois.

• Le fenouil, cru (émincé à la mandoline) ou cuit, fait son retour en cuisine dès le mois de mai. Originaire du bassin méditerranéen, ce légume s’est imposé en France avec son goût anisé qui convient très bien aux poissons. Bonne source de vitamine B9 et de potassium, peu calorique et très riche en fibres.

• Les haricots verts. On trouve le haricot “filet”, fin, ou le “mange-tout”, charnu et gourmand, ou encore le “haricot beurre” (couleur jaune beurre), plus fondant. La France est le premier producteur européen avec 341 685 tonnes produites en 2019.

• Le melon, malgré son parfum sucré, n’est pas un fruit. Il appartient à la famille des cucurbitacées, comme la courgette ou le potiron. Il est riche en bêta-carotène, d’où sa couleur orangée. Il sera meilleur si vous attendez juillet pour le consommer.

• Les petits pois. Entre mai et juin, c’est la saison des petits pois ! Il en existe de nombreuses variétés (ronds, nains, blancs, ridés…), certaines plus sucrées que d’autres. Ce petit légume est riche en nutriments et croquant. Tout est comestible dans les petits pois gourmands : graines, gousse… On les appelle aussi “mange-tout”. Avec leurs nombreuses fibres, ils sont plus digestes. La gousse des petits pois à écosser ne se mange pas et les pois primeurs, très tendres, proviennent de variétés précoces.

• Le poivron. Un des légumes-fruits phares de l’été, au four, étuvé, dans la ratatouille… Sa pleine saison s’ouvre en juin. Il est champion de la vitamine C, surtout le rouge, bien davantage que l’orange.

… les poissons et fruits de mer à déguster en juillet

Les poissons de mer

  • Le bar
  • La barbue
  • Le cabillaud (mais préférez de février à mai)
  • La cardine franche, proche du turbot (mais préférez de mars à mai)
  • Le carrelet ou la plie (mais préférez de janvier à mai)
  • Le chinchard
  • Le colin
  • Le congre
  • La dorade (mais préférez de janvier à mai et d’octobre à décembre)
  • L’églefin ou aiglefin (mais préférez de janvier à mai et de septembre à décembre)
  • L’équille.
  • Le flétan
  • Le grenadier
  • Le grondin rouge
  • Le hareng (mais préférez novembre et décembre)
  • La julienne
  • Le lieu jaune (mais préférez février, mars)
  • Le lieu noir (mais préférez février et mars)
  • La limande-sole
  • La lingue
  • La lotte (mais préférez de février à mai)
  • Le loup ou bar
  • Le maigre
  • Le maquereau
  • Le merlan (préférez de janvier à mars)
  • Le merlu ou colin
  • La raie (mais préférez de janvier à juin et octobre)
  • Le rouget-barbet
  • La roussette (mais préférez de septembre à décembre)
  • Le saint-pierre
  • Le sar
  • La sardine
  • Le saumon
  • La sébaste
  • La sole (mais préférez de février à avril)
  • Le tacaud (mais préférez de janvier à mars)
  • La tanche
  • Le thon albacore et germon
  • Le turbot

Les poissons d’eau douce

  • L’anguille
  • Le brochet
  • Le gardon
  • Le goujon
  • L’omble-chevalier
  • L’ombre commun
  • Le sandre
  • Le saumon de fontaine
  • La truite
  • La truite fario (saumonée)

Les crustacés

  • L’araignée mâle
  • La crevette rose
  • L’étrille
  • Le homard
  • La langouste femelle
  • La langoustine vivante
  • La langoustine glacée
  • Le tourteau

Les coquillages

  • Les bulots ou buccins
  • Les clams
  • Les moules de bouchot
  • Les vernis
Cette très grosse baie à pulpe gorgée d’eau est largement cultivée pour ses gros fruits lisses, à chair rouge et à graines noires.
Les pastèques ont aussi été appelées “melons d'eau”, “citrouilles pastèques”, “batecs”, “melons de Moscovie ou “melons d’Amérique”.

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