L’aillet est une jeune pousse d’ail dont le bulbe n’est pas encore formé.

L’aillet ou ail vert : le condiment d’avril

Produits de saison - 09 mars 25

L’aillet, ou ail vert, ou ail de printemps, est un légume ressemblant aux jeunes pousses d’oignons ou à un petit poireau avec sa tige verte. Il s’agit en réalité d’une jeune pousse d’ail dont le bulbe n’est pas encore formé. L’aillet est tendre et son goût d’ail est léger et subtilement épicé. On l’utilise finement ciselé, comme condiment. De Pâques à la Pentecôte, il se consomme cuit ou cru, dans des omelettes, des salades, des sandwichs, des viandes mijotées…

Les non-initiés peuvent le confondre avec la cébette qui est un petit oignon blanc dont le bulbe est très réduit, ou alors avec le jeune oignon blanc ou rouge vendu en botte. Si vous avez un doute, regardez les feuilles, celles de l’oignon sont creuses, celles de l’aillet sont plates ou alors demandez conseil. L’aillet peut être blanc ou légèrement rose ou violet en fonction des espèces.
L’aillet a le goût de l’ail, en plus délicat, et il est légèrement poivré épicé.

Le saviez-vous ?

L’aillet est incontournable en Aquitaine où il fait partie de la consommation courante depuis le XVIe siècle ! On le consomme traditionnellement le 1er mai, “à la croque-au-sel” avec de la charcuterie. Ses vertus thérapeutiques en ont fait un symbole de bonheur et de santé. La légende dit qu’il repousserait la fièvre jusqu’à l’hiver prochain, d’où cette coutume du 1er mai.
Star du potager en Charente, l’ail nouveau se doit de figurer au menu du 1er mai. La tradition du brin d’aillet est propre au sud-ouest et au Poitou-Charentes. En Charente, la coutume est de se rassembler le 1er mai au matin pour manger le traditionnel brin d’aillet accompagné de pain et de grillon charentais.
Il aurait un effet sur la santé pour prévenir les fièvres.
Par ailleurs, “un brin d’aillet dans la main au 1er mai, argent dans la poche toute l’année”, selon un dicton charentais.

Conserver et consommer l’aillet

L’aillet se conserve une semaine dans le bac à légumes du réfrigérateur, dans un sachet plastique. Achetez-le bien frais avec des racines, ce qui évite qu’il ne jaunisse trop vite. Il reste un produit de saison destiné à être consommé frais.

Cru, il peut être servi à table nettoyé entier, pour accompagner les pâtés, les terrines. Vous pouvez l’émincer sur une salade de légumes ou une salade verte pour parfumer. Dans le Sud-Ouest, certains amateurs le mangent seul à la croque-au-sel, en entrée.

Cuit, il peut remplacer l’ail dans vos préparations, que ce soit avec une côte de veau, un gigot d’agneau, etc. Durant la courte période pendant laquelle l’aillet est sur les étals des marchés, il remplace les fines herbes dans les omelettes. Il intègre surtout le traditionnel chevreau de Pâques.

[Sources : potagercity.fr ; destination-cognac.com ; wikipedia.org]

L’ail vert chez Mariatotal

Compte tenu de la brièveté de la saison de l’ail vert et de sa diffusion majoritairement circonscrite à l’Aquitaine, assez peu de recettes sont développées dans Mariatotal, ce qui n’enlève rien à l’engouement pour ce condiment.

• Palmiers à l’aillet, basilic et romarin Pour un apéritif de printemps, très odorant.
• Soupe à l’ail vert et aux tomates L’ail vert relève très avantageusement cette soupe à la tomate.
• Chevreau de Pâques à l’ail vert C’est LE plat de Pâques certainement le plus authentique du Poitou-Charentes. D’ailleurs, on ne trouve pas cette viande à une autre période. Commandez-la à votre boucher et raflez l’ail vert (ou aillet) que vous trouvez aussi.
• Joues de veau à l’ail vert La joue de veau est un morceau de choix, d’une tendreté absolue, qui s’accommode particulièrement bien avec ce condiment.

Les autres fruits et légumes d’avril

Pour accompagner l’arrivée des beaux jours, le mois d’avril laisse place à de nouveaux fruits et légumes de saison. Le cresson bat son plein, mais n’oubliez pas les épinards frais et les blettes. De quoi se refaire une santé après l’hiver.

Les fruits d’avril

• La fraise, est composée à près de 90% d’eau. Symbole de l’arrivée du printemps, la fraise, un fruit très peu énergétique, est l’alliée de votre ligne : elle ne contient à peu près pas de lipides, très peu de glucides ni de protéines.

• Le kiwi, récemment arrivé en France, est le champion de la vitamine C : 2 kiwis couvrent 100% des besoins quotidiens en vitamine C chez l’adulte. Originaire de Chine, le kiwi est arrivé en France, dans l’Adour, en passant par les États-Unis et la Nouvelle-Zélande. Le kiwi doit être cueilli le plus tard possible à la fin de l’automne, si possible avant ou juste après la première gelée pas trop sévère.

• Le pomelo, “pomme melon”, qui vient des Caraïbes, est plus répandu que le pamplemousse, originaire d’Asie du Sud-Est. Sa chair est plus juteuse et sa peau plus fine. Il se déguste cru, en entrée ou en dessert. Les pomelos français sont produits en Corse, à la Guadeloupe et en Guyane.

• La pomme, tout comme la poire, concentre de précieux antioxydants dans sa pelure et est donc à choisir biologique car il s’agit de l’un des fruits les plus traités. Une pomme par jour est conseillée (an apple a day keeps the doctor away : une pomme par jour éloigne le médecin)…

La rhubarbe se déguste entre avril et juillet. Connue pour son goût acidulé, la rhubarbe est pauvre en calories et riche en calcium. Rarement consommés crue, on ne savoure que sa tige. En général servie sucrée, elle fait merveille cuite dans les sucs d’une viande blanche.

Les légumes d’avril

• L’asperge blanche d’Alsace ou des Landes, verte ou sauvage… Elle est apparue dès avril à un prix dissuasif, mais en mai, elle garnit les tables de la Pentecôte. La blanche est plus traditionnelle, mais la verte cuit plus vite.

• La blette. Ce légume méditerranéen consommé depuis l’Antiquité accompagne vos plats avec sa saveur douce et sa texture fondante. Récoltée de juin à novembre, la blette est surtout consommée dans le pays niçois (même en dessert, avec la tourte de blette nissarde).

• La carotte, plante bisannuelle, est le principal légume-racine cultivé dans le monde. Elle est apparue à la Renaissance, en Hollande. Elle est souvent consommée crue, en jus, râpée, en salade, seule ou associée à d’autres légumes. C’est une source importante de caroténoïdes, qui lui donnent sa couleur orange, bénéfiques pour la protection des cellules.

• Le céleri rave (fin de saison) est une plante bisannuelle qui se consomme autant crue (en salade, râpée) que cuite (en gratin, en purée, etc.) en accompagnement de viande. Très apprécié l’hiver, comme tous les légumes racines, il renferme vitamines, minéraux et de nombreuses fibres alimentaires.

• Le cresson de fontaine était déjà réputé chez les Romains pour ses vertus médicinales. Il présente un taux record de fer et de calcium ainsi que beaucoup de vitamine C, d’où, probablement, son goût piquant qui se maintient aussi bien cru que cuit. Mais attention à sa très forte teneur en sodium.

• Le chou vert est, comme son cousin le chou-fleur, riche en glucosinolates. Il contient aussi des quantités intéressantes de vitamine C.

• Le chou-rave, un peu délaissé en France comme aliment de guerre, est courant dans les pays anglo-saxons et au Canada. Récolté de mars à novembre, il est blanc, vert pâle ou violet, a un petit goût de noisette et se déguste aussi bien cru que cuit. Il peut même fermenter comme la choucroute. On lui prête des vertus aphrodisiaques… Chou-rave (choux-raves au pluriel), chou ou boule de Siam, chou-pomme ou colrave en Suisse romande.

• L’endive, ou chicorée de Bruxelles ou chicon, plante bisannuelle, n’a été découverte que vers 1850 par Franciscus Bresiers, qui a cultivé la racine de chicorée en hiver, à l’abri de la lumière et du gel. On peut atténuer l’amertume de l’endive en évidant la base conique ou en ajoutant un soupçon de sucre.

• L’épinard se vend toute l’année : au printemps, il vient de Bretagne et d’Île-de-France, ainsi que de Picardie en automne. L’hiver, la Provence en a le monopole. L’appellation “à la florentine” rend hommage à la ville dont Catherine de Médicis est originaire. En venant épouser le roi de France, elle apporta avec elle l’un de ses légumes préférés.

• La fève. Cette légumineuse peut se manger crue, à la croque au sel, ou, cuite. Elle accompagne l’agneau et entre dans les plats orientaux.

• Le navet est une plante herbacée bisannuelle dont il existe plus de 150 variétés. La racine du navet se mange cuite, sautée, gratinée, en purée, en jardinière, en accompagnement ou pour parfumer des potages, les pot-au-feu. En Alsace, le navet se prépare aussi râpé, salé, pour un résultat proche de la choucroute.

• Le poireau fait partie de la même famille que l’ail et l’oignon. C’est un légume très ancien qui se consomme cuit. On peut le manger froid en vinaigrette, mais il entre le plus souvent dans la préparation de plats chauds : tartes, quiches, gratins, potages, pot-au-feu, potées… Sous forme déshydratée, on le trouve dans les potages industriels.

• Le radis. En primeur, le radis se déguste en mars, mais il connaît sa pleine saison d’avril à juin, même s’il est produit toute l’année. Cru ou cuit, il est doté de multiples bienfaits.

… les poissons et fruits de mer à déguster en avril

Les poissons de mer

  • L’alose
  • Le bar
  • La barbue
  • Le cabillaud (mais préférez de février à mai)
  • La cardine franche, proche du turbot
  • Le carrelet ou la plie
  • Le colin
  • Le congre
  • La dorade
  • L’églefin ou aiglefin
  • Le flétan
  • Le grenadier (mais préférez de mai à novembre)
  • Le grondin rouge
  • Le hareng (mais préférez novembre et décembre)
  • La julienne
  • Le lieu jaune (mais préférez février et mars)
  • Lieu noir
  • La lingue
  • La lotte
  • Le loup ou bar
  • Le maquereau
  • Le merlan (préférez de janvier à mars)
  • Le merlu ou colin
  • La raie
  • La roussette (mais préférez de septembre à décembre)
  • Le saint-pierre
  • Le sar
  • Le saumon
  • La sébaste
  • La sole
  • Le tacaud (mais préférez de janvier à mars)
  • Le thon albacore
  • Le turbot

Les poissons d’eau douce

  • L’anguille
  • Le gardon
  • L’omble-chevalier
  • Le sandre
  • Le saumon de fontaine
  • La truite
  • La truite fario (saumonée)

Les crustacés

  • L’araignée mâle
  • L’étrille
  • La langoustine glacée
  • La langoustine vivante
  • Le pouce-pied (crustacé cirripède marin à pédoncule charnu et court, qui vit fixé aux rochers battus par les vagues, le long de la côte atlantique de l’Europe et de l’Afrique du Nord, très prisé au Portugal)
  • Le tourteau

Les coquillages

  • L’amande de mer
  • Le bulot ou buccin
  • Le clams
  • L’huître creuse naturelle
  • L’huître creuse sauvage
  • L’huître plate sauvage
  • La moule de bouchot
  • L’ormeau
  • La palourde
  • La praire
  • La telline (ou flion, olive de mer, luisette en Charente-Maritime, lavagnon en Gironde, pignon en Vendée, blanchette dans le Nord)
  • Le vanet (très proche du pétoncle blanc)

Les céphalopodes

La seiche (ou morgate)

L’aillet peut être blanc ou légèrement rose ou violet selon les espèces.
L'aillet est tendre et son goût d’ail est léger et subtilement épicé.

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