Le “bateau-bouche” d’Alain Ducasse est amarré port Debilly, au premier ponton, au pied du Trocadéro, face à la tour Eiffel.

Les tables des chefs à Paris : la valse des pianos

Restaurants - 18 sept. 18

Il faut que tout change pour que rien ne change… Cet automne, plusieurs établissements parisiens remplacent leur chef, d’autres déménagent. Bref, pour assouvir votre curiosité en cette rentrée, voici un rapide aperçu des derniers potins gastronomiques de la capitale.

• Au Train Bleu, le mythique buffet de la gare de Lyon, Michel Rostang prend les rênes des cuisines, qui en avaient bien besoin pour parfaire sa rénovation récente. Il va remettre à l’honneur des plats traditionnels des régions traversées par le Paris-Lyon-Méditerranée.

• Au Jules Verne, à la tour Eiffel, Alain Ducasse, en place depuis 2008 pour le groupe Elior, rend finalement la concession à Thierry Marx (Le Mandarin Oriental, 2 étoiles) et à Frédéric Anton (Le Pré Catelan, 3 étoiles), sous la bannière du groupe Sodexo. L’offre de restauration sera entièrement renouvelée et le Jules Verne ne rouvrira qu’en mai 2019. D’ici là, la brasserie du premier étage et la vente à emporter du parvis restent opérationnelles. Sans doute ces péripéties estivales relèvent-elles davantage d’un affrontement entre deux groupes de restauration que d’une véritable guerre des chefs étoilés…

• Ducasse sur Seine, c’est le nouveau bateau-bouche 100% électrique qu’Alain Ducasse vient de lancer (de quoi joliment compenser la “perte” de la tour Eiffel) : quatre salons, 120 places, deux croisières journalières (déjeuner et dîner) et des pauses gourmandes l’après-midi, à quai, au pied de la tour Eiffel. Réservations et formules sur ducasse-sur-seine.com.
Embarquement et débarquement port Debilly (Paris XVIe), sous les jardins du Trocadéro.

• Le Gaya de Pierre Gagnaire a quitté la rue du Bac pour s’installer, en association avec l’architecte argentin Marcelo Joulia, dans l’ancienne Ferme Saint-Simon. L’ouverture est prévue pour fin septembre.
6, rue Saint-Simon, Paris VIIe.

• Chez Taillevent, David Bizet (L’Orangerie, dans le patio du Four Seasons George V) remplace Alain Solivérès.
15, rue Lamennais, Paris VIIIe.
Le 110 de Taillevent, la brasserie annexe (195, rue du faubourg Saint-Honoré), donne déjà une belle idée de la qualité de cette institution.

• Perruche a ouvert cet été au Printemps du goût, avec sa vue depuis le neuvième étage du grand magasin. Gilles Malafosse et Laurent de Gourcuff, président du groupe Noctis, ont confié la cuisine à Alexandre Giesbert associé à Julien Ross.
En 2017, ce groupe spécialiste des rooftops (des toits, en français !) parisiens avait déjà ouvert son magnifique Girafe, sur le toit du musée de l’Architecture, 1, place du Trocadéro, Paris XVIe.
Sans compter la réfection de l’Apicius, en association avec le chef Mathieu Pacaud.
Passer devant ce somptueux jardin est déjà une volupté.
Faites une incursion au bar et humez l’odeur des tilleuls en juin.
20, rue d’Artois, Paris VIIIe.

• Hélène Darroze, élue “Meilleure femme chef du monde” 2015, pendant les travaux rue d’Assas, ouvre Chez Jòia (“joie” en béarnais) où elle revendiquera sa cuisine du Sud-Ouest et un peu d’exotisme aussi.
39, rue des Jeûneurs, Paris IIe.

Et aussi…

Eataly s’installe enfin à Paris ! Au cœur du Marais, cet Eataly de 4 000 mètres carrés a été confié en franchise aux Galeries Lafayette, dans le respect des contraintes urbanistiques.
Ce concept italien, né en 2007 à Turin, qui mélange épicerie fine et restauration, est dû à l’homme d’affaires Oscar Farinetti.
Aujourd’hui, il est à la tête d’une trentaine de magasins répartis dans le monde.
Celui de Paris manquait cruellement à l’appel.
37, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, Paris IVe.
Ouverture prévue au deuxième trimestre 2019.
Patience…

Au dernier étage du Printemps du goût, par un escalier, on accède au restaurant Perruche, réservé aux happy fews…
À deux pas des Champs-Élysées, les jardins de l’Apicius dont Mathieu Pacaud a pris les commandes au printemps 2018.

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