Perruche, le perchoir dans la verdure du Printemps de l’Homme
Restaurants - 10 août 19
L’ouverture du restaurant-bar à coktails Perruche a eu lieu le 23 juillet 2018, quelques mois après celle du Printemps du goût, au dernier étage, sous le ciel de Paris, avec une terrasse magnifiquement arborée depuis laquelle on peut admirer un panorama époustouflant sur tout Paris. On doit cette “place to be” à Alexandre Giesbert et Julien Ross, le duo de Daroco (dans le quartier de la Bourse à Paris), et à Gilles Malafosse et Laurent de Gourcuff, rois des nuits parisiennes.
Certes, l’idée était de bel et bien de concevoir un lieu d’exception pour trentenaires avides de rooftops branchés. Le lieu à part est jeune, vivant, survolté, très gourmand et idéal pour lutter contre la morosité et la grosse chaleur.
Loin de toute ironie, cet oasis de verdure dans le ciel de Paris possède bel et bien du caractère et du “peps” pour y déjeuner, boire un verre, admirer les plus beaux couchers de soleil ou faire la fête.
Un jardin luxuriant sur le toit
“Le design chaleureux fait de bois clair et les nombreuses plantes exotiques qui embellissent la terrasse font voyager le visiteur hors de Paris l’espace d’un instant, mais la vue, unique, le rappelle irrémédiablement à la raison : le regard s’allonge à 360 degrés sur tout Paris”, détaille un communiqué officiel.
Ce merveilleux jardin éclaircit le ciel parisien : sur ce perchoir chic (guéridons nappés, chaises en fer forgé, coussins rayés jaune canari), le mobilier et les plantes foisonnantes embellissent la terrasse pour vous offrir, le temps d’un joyeux moment, une belle évasion sous la voûte céleste parisienne.
De jolis plaids sont à votre disposition si la soirée rafraîchit.
Marbre vert et coussins….
Comme le soleil ne brille ni toute l’année ni tous les jours, ne soyez pas déçu de vous replier à l’intérieur où la décoration allie le confort à la beauté : fauteuils profonds jaunes et tables rondes ou ovales en marbre vert sur un pied central hexagonal. L’agence W&A (comme Jean-Michel Wilmotte et associés) a totalement restructuré le restaurant existant et c’est l’agence Toro & Liautard (comme Hugo Toro et Maxime Liautard) qui a été chargée de l’aménagement du restaurant et de sa terrasse. Voilà pour le name dropping.
Carte et accompagnements soignés
La carte est de bonne taille : suffisamment de choix, mais pas trop.
Pour commencer, nous avons bien aimé partager un caviar d’aubergines fumées, avec du pain pita (ou de campagne).
Parmi les plats figure un excellent fish and chips de turbot avec une mayonnaise légère. Il n’y aucune critique négative à en faire, mais j’ai regretté ce choix dont je suis seule responsable : le fish and chips améliore un quelconque colin noir, mais le turbot mérite mieux et une préparation plus sobre, en fait. Et l’accompagnement de frites de patates douces, qui se veulent originales, n’est pas très heureux avec le poisson, me semble-t-il.
En revanche, le thon mi-cuit avec une sauce vierge tient sa promesse.
Le poulet fermier entier du Périgord ou le cœur d’entrecôte Black Angus pour deux ne sont pas à négliger non plus.
Les accompagnements – c’est à noter – ne sont pas en reste : haricots verts, pommes grenailles rissolées, mousseline de patates douces, caponata, que je vous conseille vivement.
En dessert, le choix d’une glace de chez Pozzetto (le glacier branché du Marais) s’impose. À moins d’opter pour une coupe glacée façon Mont-Blanc qui a remplacé la très gourmande coupe glacée Perruche des premiers mois.
Avec une entrée partagée, un plat, un dessert et un verre de vin, sans autre folie, comptez tout de même une petite soixantaine d’euros.
Mais la magie du lieu le justifie amplement.
Réservation conseillée
Je n’ai pas testé le côté bar à cocktails, mais, pour le restaurant, mieux vaut réserver car les jolies banquettes rayées blanches et jaunes sont très vite prises d’assaut.
Un conseil : n’appelez qu’après 15 heures, on vous répondra très aimablement. Avant, même au tout début du service de midi, vous êtes éconduits d’une voix très tendue. Qu’on se le dise…
Le jour venu, le staff de Perruche, plein d’enthousiasme, ne manque pas une occasion de vous dorloter.
Ah si, un bémol ! À l’approche des 23 heures, la musique est à fond, c’est très gênant. Mais c’est l’esprit du lieu, alors je me tais et j’arrête de ronchonner.
• Perruche
2, rue du Havre (9e étage du Printemps du Goût)
75009 Paris
(Métro Havre-Caumartin)
• Tél. : 01 42 82 60 00
• Ouvert tous les jours de 9h35 à 2 heures du matin :
petit déjeuner de 9h30 à 11h30 ;
déjeuner de midi à 15 heures ;
snacking de 15 à 18 heures ;
dîner de 19 heures à minuit.
Accès au bar de 9 heures à minuit.