Les Canailles à Pigalle

Les deux canailles, ce sont le chef Sébastien Guillo et, en salle, Yann Le Pévédic, anciens du Crillon, puis de Dominique Bouchet.

Le décor est sobre et cède seulement à la mode des phrases d’auteurs célèbres inscrites au mur. La baie vitrée sur rue coulisse pour s’ouvrir en été. Les luminaires modernes aux couleurs vives égaient le tout et complètent l’éclairage des bougies des tables.

L’ardoise vous propose un menu à deux plats pour 25 € et trois plats à 33 €. Parmi les entrées figure la marque de fabrique de la maison avec une langue de bœuf en carpaccio sauce gribiche magnifique. Cette langue refroidie est émincée, surmontée de copeaux de parmesan et de salade. Mais le velouté de butternut aux noix de Saint-Jacques continue de donner une excellente impression de la maison.

Le poisson du marché change tous les jours et, ce soir-là, c’était un pavé de merlan aux petits légumes.
La galette de pied de porc accompagnée de purée de l’ardoise a tenu ses promesses : bien dépiauté, tassé en galette et panné, entouré des sucs. La classique purée de pommes de terre change agréablement de la sempiternelle “écrasée” de pommes de terre.
Le tout arrosé d’un très intéressant pinot noir d’Alsace Stoffel.

Quant au soufflé au Grand Marnier, merveilleusement monté, ne manquait pas de Grand Marnier, un véritable péché…

Ces canailles, vraiment aux petits soins, ne lésinent pas sur les mignardises (des financiers au beurre juste un peu croquants et des truffes au chocolat divines) de fin de repas : on vous en ressert avec beaucoup de gentillesse.
Ne dites pas que je vous l’ai dit…

Sébastien Guillo s’est déplacé vers sa seconde adresse, ouverte fin 2017, à Ménilmontant, 15, rue des Panoyaux.