Deux larges colonnes de soutien étoffent le décor Art nouveau de ce vaste lobby.

114 Faubourg, le Bristol comme si vous y étiez

Restaurants - 13 févr. 19

Un événement à fêter ou tout simplement la curiosité alliée à la gourmandise ? Le 114 Faubourg (Saint-Honoré, s’il vous plaît), la brasserie une étoile du Bristol et l’antichambre de L’Épicure – le restaurant aux trois étoiles dirigé par Éric Frechon –, vous ouvre les bras… et sa table. Les cuisines du Bristol, la carte supervisée par Éric Frechon et mise en ondes par son chef exécutif Loïc Dantec sont là pour vous choyer.

On vous dit que c’est une brasserie, entendu, mais une brasserie chic ! Ne serait-ce qu’à en juger par le décor Art nouveau (vrai ou copié ?) et son élégant escalier central entouré d’une rambarde en fer forgé et feuilles d’acanthe dorées. Les tables, bien distantes les unes des autres, agencées précisément le long de cette rambarde, dominent le lobby. Et pourtant, malgré l’ampleur du volume de la salle, l’atmosphère reste feutrée dans laquelle transpirent à peine quelques notes musicales très discrètes.
Ajoutez à ces premières impressions un service attentif et attentionné, jeune et joyeux.

Pour commencer les gourmandises, le “pain vivant 100% nature” fait avec des blés anciens, moulus dans le moulin du Bristol Paris, vous est déposé sur la table avec un délicieux beurre Bordier : “dommage pour des Charentais…”, avons-nous plaisanté avec notre serveur, lui-même poitevin, et avec qui nous avons évoqué notre région commune tout au long du repas.

En entrée, les “noix de coquilles saint Jacques à la plancha, jus de cresson au beurre de sarrasin”, juste saisies étaient bien sûr une pure merveille, tandis que les “œufs King Crab, mayo au gingembre citron” se sont révélées, en fait, être de l’excellent king-crabe mayonnaise, fort joliment présenté dans trois coquilles d’œufs en porcelaine dorée. Une jolie présentation qui n’enlève rien à l’affaire et attise réellement la gourmandise.

Par la suite, le “filet de pigeon et foie gras en croûte de céréales, embeurrée de choux vert au lard fumé” vous laissera une impression de pigeon comme vous n’en aviez jamais goûté auparavant. Une totale réussite ! Mais mon “merlan frit, sauce tandoori, gingembre, tétragone à l’huile d’olive et vinaigre de xérès” m’a aussi complètement ravie, croustillant à souhait, parfaitement cuit à l’intérieur et je raffole de la tétragone si chère à notre Éric Frechon (elle figure aussi à la carte du Minipalais et du Drugstore).

En dessert, le “pamplemousse rose infusé au poivre de Tasmanie, émulsion à l’orgeat et éclats de meringues” termine ce repas par une note de subtile fraîcheur qui ravit le palais.
La “profiterole à la noisette de Cervione, sauce chocolat gianduja”, elle, moins légère, mais tout de même fine, se laisse manger avec une gourmandise non feinte. La sauce au chocolat praliné coule sur la profiterole camouflée entre deux feuilles croustillantes, une petite mise en scène qui n’est pas faite pour déplaire.

Avec l’addition vous sont servis deux jolis chocolats maison par personne et une jolie boîte du Bristol, remplie de quatre autres chocolats, vous est offerte en partant.
La note est à la hauteur du raffinement, du décor, de l’ambiance à la fois chic, chaleureuse et détendue. Disons que, à force d’être si bien chouchouté, on est bien tenté de revenir…

Notez donc que le 114 Faubourg est ouvert le dimanche soir, une rareté à Paris pour une table de ce rang.

• 114 Faubourg

114, rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
(Métro Miromesnil, Champs-Élysées-Clemenceau)

• Tél. : 01 53 43 44 44

• Du lundi au vendredi de midi à 14h30 et du lundi au dimanche de 19 heures à 22h30.

 

King-Crab mayonnaise au gingembre et au citron dans trois coquilles d’œufs en porcelaine.
Un merlan frit, façon Colbert, sauce tandoori, gingembre, tétragone à l’huile d’olive et vinaigre de xérès.

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