Cuisine et gourmandises de France et d’ailleurs
Préparation : 45 min Cuisson : 2h30
Pour 4 personnes
Brouilly
Cette soupe se consomme traditionnellement pour Pessa’h, la Pâque juive. Mais, par goût, on l’apprécie quelle que soit la période. La farine de matzo est du pain azyme réduit en chapelure. Selon les textes bibliques et la tradition orale, quand les Hébreux quittèrent l’Égypte, ils n’avaient pas le temps de laisser lever le pain, ce qui donna la “matṣah”. À défaut de matzo, utilisez de la chapelure fine classique. Yotam Ottolenghi nous donne sa version de cette soupe au bouillon très délicat.
Le mélange hawaij (“mélange”, en arabe, une poudre d’épices yéménite riche en cumin) peut se faire très à l’avance, puisqu’il se conserve bien (environ six mois). Traditionnellement, la soupe aux boulettes de matzo n’en contient pas, mais il apporte des arômes épicés et chauds à cette recette.
Placez tous les ingrédients sauf le curcuma dans une petite casserole et faites-les griller à sec de 2 à 3 minutes à feu moyen, jusqu’à ce que le mélange embaume.
Attention, il grille très vite.
Réduisez-le alors en poudre fine dans un mortier ou avec un moulin à épices.
J’ai commencé avec un mortier et j’ai terminé dans un sachet en plastique avec le rouleau à pâtisserie.
Ajoutez enfin le curcuma, mélangez, puis transférez la préparation dans un bocal propre muni d’un couvercle.
Réservez.
Si vous n’avez pas toutes les épices, utilisez celles que vous avez, faites l’impasse sur celles qui vous manquent, sauf le cumin, indispensable.
Préparez les boulettes et le bouillon à l’avance, même la veille. La dernière partie se fera la dernière heure. Ces boulettes ne sont ni trop souples ni trop denses.
Pendant ce temps, mélangez la farine de matzo (ou la chapelure fine ou le panko), la levure, 1/2 cuillerée à café de sel et 1/4 de cuillerée à café de poivre fraîchement moulu dans un bol.
Pelez et hache l’ail.
Dans un autre bol, plus grand, fouettez les œufs avec l’huile et l’ail.
Incorporez les ingrédients secs en remuant délicatement le mélange avec une fourchette pour éviter les éventuels grumeaux.
Couvrez et réfrigérez la pâte au moins 1 heure (jusqu’à 24 heures) pour qu’elle épaississe.
Puis, façonnez les boulettes de 20 grammes chacune. Vous en obtenez 16.
Réservez-les dans une assiette.
Pelez les carottes : coupez-en deux en gros morceaux et deux autres en rondelles fines, que vous réserverez pour la fin.
Pelez le panais et coupez-le en quatre dans la longueur.
Pelez l’oignon et coupez-le en quatre.
Épluchez les gousses d’ail et écrasez-les ou hachez-les grossièrement.
Nettoyez les branches de céleri, effilez-les et coupez-les en gros morceaux.
Placez tous les ingrédients dans un faitout : les légumes ci-dessus (sauf les carottes coupées en fines rondelles), les cuisses de poulet, le laurier, le persil, l’aneth (les tiges, réservez les frondes pour le service), l’ail, le curcuma, le poivre, le mélange hawaij (facultatif).
Versez 2,5 litres d’eau et portez à ébullition.
Retirez l’écume, réduisez le feu, couvrez et laissez frémir 1h30.
Retirez les morceaux de poulet du bouillon et laissez-les tiédir avant de leur enlever la peau et les os.
Retirez les légumes avec une écumoire et gardez-les pour un autre usage.
Passez le bouillon à travers une passoire et versez-le dans la cocotte.
Portez à ébullition après avoir ajouté les rondelles de carottes et les boulettes.
Réduisez à feu moyen-doux couvrez partiellement, et laissez mijoter 45 minutes. Attention, la soupe ne doit pas bouillir.
Effilochez la viande avant de l’ajouter dans la cocotte.
Répartissez les boulettes, le poulet et le carottes dans quatre grandes assiettes creuses et arrosez-les de bouillon.
Saupoudrez de mélange hawaij et de frondes d’aneth.
Cette recette est interprétée d’après Comfort, de Yotam Ottolenghi (Hachette Cuisine, 320 рages, 39,95 €).