Paris Baguette, une chaîne de boulangeries coréenne s’est ouverte à Paris

En fait, l’enseigne créée en 1988, est déjà bien implantée en Chine, avec 125 magasins, et aux États-Unis, avec 37 boutiques. S’y ajoutent 11 au Vietnam et 6 à Singapour. Paris Baguette compterait déjà 3 000 boulangeries à travers le monde pour diffuser l’esprit et le chic made in France.
Selon un commerçant voisin, le groupe coréen SPC aurait déjà acheté 200 boulangeries en Europe. Son patron, le milliardaire Hur Young-in, serait 27^e fortune de Corée-du-Sud.

Évidemment, cette première boulangerie en France représente une véritable gageure. Elle s’adresse certainement à toute la clientèle touristique asiatique.
Il s’agit ici du rachat d’une boulangerie qui existait déjà, d’ailleurs la seule du quartier, déjà très fréquentée par les touristes qui ne souhaitaient pas s’attabler à une brasserie.

À Paris, le logo de l’enseigne se compose d’un modeste PB, sans oser la tour Eiffel, comme aux États-Unis.
Les pains sont absolument “bien de chez nous”, à l’aspect et au goût. Une vendeuse expérimentée, française, prend même la précaution de demander si la cuisson de la baguette convient bien. Parmi les pains proposés (baguette, baguette tradition, dit de campagne, etc.), j’ai jeté mon dévolu sur le “pavé du Châtelet”, à la croûte craquante et à la mie bien goûteuse et aérée. À des prix tout à fait convenables.
Selon Le Parisien du 21 août, la boulangerie est dirigée par un Meilleur Ouvrier de France, dont le nom n’est pas révélé.

En revanche, si les pâtisseries exposées semblent très classiques à nos yeux (aucun gâteau à la patate douce douce ni aux haricots rouges), les tartelettes aux framboises sont présentées dans des croûtes de bouchées à la reine en pâte feuilletée ramollie, les escargots aux pralines sont en pain brioché (et non en pâte à croissants), rien n’a vraiment d’intérêt et la plupart de nos boulangeries de quartier vendent de bien meilleures pâtisseries. Un bon apprentissage de la pâtisserie manque encore à cette enseigne. C’est l’intention affichée par le patron du groupe SPC pour atteindre le marché mondial puisque Le Parisien ajoute qu’un célèbre pâtissier, dont l’identité est gardée secrète, sera chargé de cette formation… Attendons.