L’Ourson qui boit

L’Ourson boit se situe à deux pas de l’hôtel de ville et de l’opéra de Lyon, à l’angle de rue Roger-Violi et de cette même rue Royale que la doublement étoilée Mère Brazier, tenue par Mathieu Viannay. Mais, étoilées ou non, on trouve à Lyon de bonnes, voire d’excellentes, tables à tous les coins de rue. Celle-là est épatante.
Le cadre épuré à la japonaise et les murs aux pierres en partie apparentes vous mettent toute suite dans l’atmosphère raffinée nécessaire à une si belle dégustation, car c’est un tout.

Ce samedi, pour le déjeuner, le menu proposait, entre autres, une salade de pintade et de carotte râpée, vinaigrette à base citronnelle. Des parfums d’une finesse rare.
Et la crème froide de soja fève parsemée de dés de pétoncle, de tronçons d’asperge verte semi-crue et de croûtons de pain à l’encre de seiche, d’une fraîcheur absolue, est carrément renversante ! À recopier absolument si j’y arrive.

Pour continuer, nous avons eu droit à une joue de porc confite, coulis de tomate, haricots verts, champignons Shimeji, semoule de chou-fleur, sauce brebis : des parfums qui se mêlent et fondent à merveille en bouche.
Le filet de saumon, la sauce d’oursin, avec des petits légumes et des crevette, accompagné de pâtes japonaises, sont autant de saveurs formidablement assorties qui vous mettent à genoux.

La ganache au chocolat noir et crumble, avec une crème de yuzu et une quenelle de glace pamplemousse parachèvent à la perfection ce repas Quant à la mousse de yaourt avec compote d’abricots et sorbet, financier à la banane, elle, est était inégale. Le financier à la banane ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, alors que le sorbet à l’abricot et la mousse de yaourt révélaient une légèreté idéale en cette fin de repas.

Une table qui compte parmi les meilleures qu’il m’ait été données d’apprécier.
Difficile de ne pas être conquis.