Poitrine d’agneau caramélisé aux épices, polenta crémeuse.

Les Cocottes Arc de Triomphe, ou les saveurs retrouvées

Restaurants - 09 août 19

Je connaissais Le Violon d’Ingres de Christian Constant, le Café Constant, tous deux rue Saint-Dominique, à Paris VIIe, mais ni ses Cocottes nichées entre les deux, ni ses Cocottes Arc-de-Triomphe, logées dans le Sofitel du même nom, à l’angle de la rue Beaujon, entre les avenues de Friedland et Hoche (quartier prestigieux, mais peu animé). Nous voilà donc, entre amis-collègues, à tester la formule déjeuner de ce bel endroit au milieu de l’été. L’accueil absolument charmant et le décor augurait déjà magnifiquement de la suite.

Inutile se lancer dans toute une littérature culinaire qui ne parle qu’aux chroniqueurs gastronomiques pour vous expliquer notre expérience, je serai brève, mais efficace (j’espère !) et sincère.

La formule Cocotte à adopter d’entrée de jeu

Pour 29 euros, vous avez droit à une entrée et un plat ou un plat et un dessert. Et les trois sont à 34 euros. Qui dit mieux ?
Pour ce prix sont proposés deux entrées au choix : soupe de courgette et chèvre frais à la menthe ou salade grecque aux olives de Kalamata.
Ensuite, une cotriade de poissons légèrement safranée ou une poitrine d’agneau caramélisé aux épices, polenta crémeuse.
Et pour finir, des abricots rôtis parfumés à la lavande ou un croustillant aux fruits rouges, espuma à la vanille.

Bien sûr, on peut se laisser tenter par la célèbre cocotte de pommes de terre caramélisées farcies au pied de porc ou la fabuleuse tarte au chocolat ou s’aventurer vers des créations autour de produits de saison préparés en cocotte. Mais, autant se laisser guider par les alléchantes propositions de la formule du jour.

Poitrine d’agneau confite pendant trente-six heures

Les entrées, quoique très soignées tant par la qualité des produits que la présentation, n’entrent pas dans la catégorie des créations, mais ce qui a suivi nous a mis en joie.
La cotriade, sorte de bouillabaisse à la manière bretonne, servie dans une jolie cocotte (forcément !) en fonte, comme au Bibent de Toulouse, recèle un bel échantillonnage de poissons très goûteux.

La poitrine d’agneau, elle, valait le voyage. Cuite pendant trente-six heures, nous révélé le serveur. Enfoncé le gigot de sept heures ! Pourtant le morceau de viande se tenait droit dans cocotte. J’en déduis qu’elle a cuit à température douce. Fondante, certes grasse, comme toujours l’agneau, mais j’en garde encore souvenir émue… La polenta crémeuse n’était pas très reconnaissable, mais néanmoins merveilleuse, parsemée de dés d’aubergine grillés.

La glace à la lavande qui accompagnait les abricots rôtis ne passe pas inaperçue et contribue à remplir sa mission de dessert léger. Mais pourquoi ne pas aller jusqu’au bout de gourmandise avec le croustillant aux fruits rouges et à l’’spuma à la vanille. De quoi régaler les yeux autant que les papilles.

Et le bordeaux 2015 que nous avions choisi, un peu vert encore, a gaiement arrosé cet excellent repas.

L’esprit Cocottes

Dans un décor baigné de lumière, les tables spacieuses avec des fauteuils en bois gainés de cuir fauve et de confortables banquettes s’ouvrent sur un deuxième espace dédié à la restauration au comptoir.

La cuisine est authentique. Cette idée chère à Christian Constant prend sa dimension dans la conception des plats servis dans les fameuses cocottes en fonte Staub.
Au-delà de la présentation, les cuissons dans ces cocottes font émerger des saveurs nouvelles ou oubliées. Christian Constant explique qu’il a “voulu faire de ce restaurant un vrai lieu de vie au sein du Sofitel Paris Arc de Triomphe. Dans une atmosphère chaleureuse et conviviale, les clients découvrent ou redécouvrent des plats de bistrot ou du patrimoine culinaire français dans une version qu’ils n’avaient pas encore imaginée, puisque la plupart sont présentés en cocottes”.

Christian Constant, faut-il le rappeler, a formé les actuels célèbres talents comme Éric Frechon (3 étoiles), Yves Camdeborde, Christian Etchebest, etc. Ici, il laisse les manettes à son chef exécutif, Thomas Bruno, qui officiait déjà au restaurant qui a précédé les Cocoettes au Sofitel Arc de Triomphe.

• Les Cocottes Arc de Triomphe
Sofitel Paris Arc de Triomphe

2, avenue Bertie-Albrecht
75008 Paris
(Métro Ternes)
• Tél. : 01 53 89 50 53
Tous les jours de midi à 23 heures

Les autres adresses de Christian Constant

• Le Violon d’Ingres
135, rue Saint-Dominique
75007 Paris
Tél. : 01 45 55 15 05
Tous les jours de midi à 14h30 et de 19 heures à 22h30

• Les Cocottes Tour Eiffel
135, rue Saint-Dominique
75007 Paris
Tél. : 01 45 50 10 28
Tous les jours de midi à 23 heures

• Le Café Constant
139, rue Saint-Dominique
75007 Paris
Tél. : 01 47 53 73 34
Tous les jours de 7 à 23 heures
(Métro École militaire)

… et aussi

• Le Bibent
5 , place du Capitole
31000 Toulouse
Tél. : 05 34 30 18 37
Tous les jours de 7 à 23 heures

• Le Bistrot Constant
25 Rue de l’Usine
82700 Montech
Tél. : 05 63 24 63 02
Tous les jours de 8 à 22 heures

• Les Cocottes Porte de Genève
Route d’Annecy
74160 Saint-Julien-en-Genevois
Tél. : 04 50 49 61 07
Tous les jours de midi à 23 heures

Cotriade de poissons légèrement safranée.
Croustillant aux fruits rouges, espuma à la vanille.

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