Le Servan

Trois ans après son ouverture, Le Servan affiche complet, même un lundi soir, même si c’est le seul restaurant dans cette partie du quartier. Alors, réservez quelques jours à l’avance, l’adresse est prisée.
L’accueil est toujours aussi sympathique et souriant. Deux garçons et une fille en salle et une majorité de filles à la cuisine, dirigée par Tatiana Levha. Tous semblent fiers de travailler pour elle.
La carte du soir est, bien sûr, plus chère et plus travaillée que celle du déjeuner.

La carte se propose des zakouskis avant ou à la place des entrées pour patienter jusqu’au plat. Voici les possibilités ce soir-là : coques, piment, basilic thaï ; tofu frit en sauce ; tempura d’artichauts farcis à la ricotta et au piment ; bulots, mayonnaise aux herbes et citron 8 euros).

Mais nous avons voulu commencer par une véritable entrée.
Nous aurions pu choisir : des saint-Jacques, épinards, moelle, vinaigre fumé ; du mulet cru, vermicelles de patate douce, champignons marinés, un tartare de veau, gingembre, cébette, piment ou une caille frite, poireaux, citron (entre 13 et 16 euros).
Mais nous avons préféré des huîtres, gelée, pomelo, cacahuètes, pourpier, pour moi, et cervelle de veau pochée au beurre, oseille pour le fêté dont c’était l’anniversaire. La fraîcheur de cette préparation aux huîtres, avec le croquant des cacahuètes constituaient une belle et originale entrée en matière, tandis que la cervelle de veau, nettement plus riche, était aussi traitée de façon mi-traditionnelle du fait de la quantité de beurre, mi-originale du fait qu’elle était pochée dedans. Somptueuse.

La préparation de la sole au beurre blanc, miso et légumes verts qui a suivi s’est révélée très intéressante, mais la sole proprement dite était très épaisse et manquant de finesse. Elle ne devait pas provenir de l‘Atlantique… Dommage.
Nous aurions pu aussi opter pour un carré de cochon fermier, palourdes, légumes chop Suei (26 euros) ou des ris de veau, topinambours frits, sucrine, citron confit (38 euros) qui devaient sûrement être divins, nous ne le saurons pas.
Notez que, ici, les légumes ne font pas défaut. C’est un point à souligner.

Seules deux possibilités de dessert s’offraient à nous. Nous avons délaissé la tarte au citron pour le paris-brest (9 euros) maison, classique, simple et sans prétention, mais pas raisonnablement léger.

Peut-être faudra-t-il venir une troisième fois pour parfaire notre point de vue. En tout cas, c’est une des bonnes adresses à tenter dans ce secteur parisien.