Un brunch au Camondo

J’ai une grande attirance pour les restaurants ou salons de thé des musée, toujours très raffinés. Je pourrais vous parler des heures du café Jacquemart-André, au musée du même nom, ou du Café Campana ou du restaurant du musée d’Orsay. Sans compter le café Richelieu du Louvre ou Loulou, au musée des Arts décoratifs.

Le Camondo, abrité par l’ancienne remise aux voitures de l’hôtel particulier, en a conservé le plafond à caissons et ses colonnes métalliques qui structurent l’espace. Elle s’ouvre sur une cour pavée loin du bruit, comme un jardin secret. Un lieu chaleureux, une ambiance feutrée, un mélange de style et de matières, l’esprit d’un jardin d’hiver, presque comme une adresse confidentielle.

La salle, sous la houlette de Pauline d’Hoop et Delphine Sauvaget, de l’Agence Favorite, jouit d’un décor joyeusement mélangé mi-années cinquante mi-seventies relookées contemporain. De quoi délicieusement se détendre.

Le couvert et le service n’ont rien à envier aux meilleurs établissements : couverts en argenterie dépareillée, serviettes blanches, etc.
La cheffe Fanny Herpin, originaire de Bordeaux, dirige cette cuisine gourmande avec une carte régulièrement renouvelée.

Pour en venir à la carte, celle du dimanche est ciblée brunch. Autrement dit vous sont proposés des œufs Benedict, des tartines d’avocat, mais également des plats plus “sérieux”, comme de fines tranches de veau servies rosées, du cabillaud nacré cuit à basse température, etc.

Nous avons goûté une merveille de brouillade d’œufs à la truffe noire (du jus) et ciboulette et le croque Monceau à la truffe (comté, jambon blanc et mesclun), magnifiquement grillé, avec les meilleurs produits. La soupe glacée de concombre à la crème de feta, concombres en pickles, petits croûtons fera bientôt partie de ma propre carte et la dorade marinée au chalumeau, sur lit de taboulé de boulgour d’Orient, noix et grenade, condiment de kumquat, est la démonstration d’un savoir-faire digne des plus grands.

Nina Métayer fournit quelques desserts, comme les divines tartelette au citron meringuée et tarte au chocolat croustillante et crémeuse. Mais vous pouvez choisir des glaces ou les desserts maison (brioche perdue, riz au lait, madeleines à partager, etc.).

En semaine, la carte s’étoffe de plats plus classiques, aubergine farcie pour les végétariens, ou de l’onglet de veau ou du cochon de lait aux herbes pour les autres. Les pâtisseries de Nina Métayer, les glaces et desserts maison sont inchangés.

Ces quelques lignes lignes vous donnent-elles envie d’essayer ?