Le Bouillon Chartier

C’était alors très bon bon marché. Si bien que, selon ce guide, Guillaume Apollinaire et André Derain (mais je n’en suis plus très sûre) s’y rendaient ensemble et dégustaient la carte, alternativement dans un sens ou dans l’autre. Le premier qui “calait” payait l’addition…

Depuis sa création en 1896, le Bouillon Chartier a cultivé son décor d’époque et s’est livré à des travaux de réfection (les cuisines, sans doute) vers 2010 et son esprit. Les casiers qui gardaient les serviettes des habitués de ses débuts sont toujours là.

La carte est celle d’une brasserie à l’ancienne, de cuisine familiale sans grand raffinement, mais vous aurez plaisir à manger un traditionnel pot-au-feu ou une choucroute toute simple. Surtout, pour 4 €, ne vous privez pas d’un des meilleurs babas au rhum de la capitale ! Sa pâte est briochée et spongieuse à souhait, à la levure de boulanger, ce qui n’est pas le cas partout.

Ne vous étonnez pas, parfois, d’attendre dans la cour pour être placé, Chartier figure dans tous les guides touristiques. Mais allez-y, une table se dégagera assez vite.