Le Lancaster, côté bar, le Marlène
Restaurants - 16 févr. 18
Si, à deux pas des Champs-Élysées, vous cherchez un endroit calme et apaisant pour vos rendez-vous, installez-vous sans hésitation au bar du célèbre hôtel Lancater, baptisé Le Marlène, en hommage à la star qui y séjourna trois ans à la fin des années trente. Ce bar donne sur un jardin intérieur, véritable puits de lumière au cœur de l’hôtel, entouré par des plantes luxuriantes venant des cinq continents.
À l’origine, le Lancaster, fut construit comme hôtel particulier en 1889, pour un riche homme d’affaires espagnol, Santiago Drake del Castillo.
L’hôtelier suisse Emile Wolf l’achète en 1925 et le fait surélever de quatre étages pour le transformer en un hôtel, qui ouvre en 1932 (et sera rénové en 1995). Il a accueilli, outre Marlene Dietrich et sa célèbre suite 401, de nombreuses autres personnalités comme comme Greta Garbo, Clark Gable, David Lynch, Philip Roth, Nanni Moretti, Adrian Brody, et encore Jane Fonda, Emma Thompson ou Pedro Almodóvar.
À tous les murs de l’hôtel sont exposées des œuvres de la collection d’Emile Wolf, dont près de 80 portraits et chefs-d’œuvre du peintre Boris Pastoukhoff qui payait ses séjours en toiles…
À défaut de séjourner cet hôtel mythique, offrez-vous une plongée dans cet univers feutré pour un délicieux en-cas au bar.
Vous y êtes accueilli avec la grâce qui sied à ces établissements prestigieux et goûtez à la beauté des lieux, du mobilier, des œuvres d’art, au confort des bergères style Louis XV et Louis XVI capitonnées et à la lumière des baies vitrées qui vous séparent du jardin.
À l’heure du déjeuner, même au bar, il est possible de se faire servir la carte du restaurant. Mais autant expérimenter celle du bar, assez classique, bien sûr, mais tout l’art réside dans le soin apporté à la confection de la salade César, du croque-monsieur, du hamburger, etc.
Le club sandwich testé est assemblé avec des morceaux d’un excellent poulet fermier, de la mayonnaise maison et garni d’une belle salade.
Les nuggets, eux, sont frits à la perfection, tout comme les frites qui les accompagnent.
**C’est bon de craquer **pour ces spécialités internationales de bar, justement, à cela près que ceux-là sont particulièrement mis en musique avec soin.
Mais on aurait pu tout aussi bien choisir des gambas panées à l’avocat ou un simple suprême de volaille, etc.
Le dessert au chocolat est une sorte de ganache un peu ferme, en rectangle, sur une pâte à mille à millefeuille, et décoré avec une belle chantilly au chocolat. Sans prétention, mais parfait.
Le millefeuille est un vrai millefeuille ! Monté à la minute et garni avec une crème à la vanille aérienne, c’est la perfection.
L’après-midi, pour un doux moment de détente, le Marlène est fier de son chocolat chaud maison, avant d’accueillir, en début de soirée, les amateurs de cocktails et de boissons plus fortes.
Bref, n’hésitez pas à aller baigner dans cette oasis de calme à quelques mètres des Champs-Élysées. Je n’ai noté aucun fond sonore, quel luxe ! Peut-être l’heure de laperitif est-elle accompagnée de quelques notes, je ne saurais dire… Vous aurez noté que le Marlène, nom du bar, s’écrit avec un accent, alors que Marlene Dietrich n’est pas accentué.
On dit aussi le plus grand bien du restaurant du Lancaster, mais c’est une autre histoire.
Hôtel Lancaster Champs-Élysées
7, rue de Berri
75008 Paris
(Métro George V)
• Tél. : 01 40 76 40 76
• Tous les jours de 7 heures à minuit :
petit déjeuner de 7 heures à 10h30
et plats servis de 11 heures à 22h30