Les effets vertueux du confinement
Éditorial et humeur - 18 juil. 20
Que restera-t-il des bonnes habitudes prises pendant la soixantaine que nous avons vécue au dernier printemps ? C’est la question que tout le monde se pose en y allant de son lot de poncifs aussi irréalistes les uns que les autres. Car, ne nous leurrons pas, le naturel reviendra au galop. Oui, mais sans doute pas tout, il en restera bien quelque chose de positif.
Nous avons eu le temps et vécu le calme nécessaire pour réfléchir à ce qui devrait changer durablement. Certains gestes sont désormais ancrés : moins de bisous (un peu quand même…), plus de distance entre nous, plus de rencontres en plein air et –comme si c’était une découverte !– lavage de mains plus systématique.
La redécouverte de nos quartiers
Comme les sorties étaient limitées à un rayon d’un kilomètre, nous avons dû en explorer les trésors cachés jusqu’ici.
Et il faut dire que les commerçants ont fait preuve d’un dynamisme et d’une créativité remarquables.
D’abord par leur amplitude d’horaires d’ouverture. Puis, ils ont improvisé des sortes de comptoirs à travers lesquels ils servaient les clients.
Sans oublier qu’il faut tresser des lauriers à tous les vendeurs et employés qui ont continué à se rendre à leur travail au risque d’attraper ce fichu Covid-19.
Ils sont vraiment admirables pour avoir bravé ainsi les transports et le contact avec la clientèle.
Gageons qu’il en restera quelque chose et que nous continuerons à nous fournir à proximité.
Alors, les Parisiens vont-ils déménager loin des villes et continuer à travailler de chez eux ? C’est le pari de certains. Après tout, les enfants seront scolarisés dans des établissements plus tranquilles.
Mais je doute que, statistiquement, le phénomène soit massif. L’avenir le dira.
En tout cas, la cote des logements avec balcon, voire jardin, va sûrement faire un bond.
Le retour à une alimentation saine
Pour ceux qui ont eu la chance de travailler depuis leur domicile, ils ont gagné du sommeil sur les durées de transport et du temps pour cuisiner. Ce qui est tout de même nettement plus sain.
Comment avez-vous fait ?
De mon côté, je n’ai jamais autant cuisiné en fouillant dans mes placards à la redécouverte des céréales et légumineuses et en exhumant de multiples recettes de pain, répertoriées dans mon onglet “Pains et assimilés”.
Eh oui, je me méfiais un peu de mes boulangeries (pourtant excellentes) où le pain se prend souvent avec les mains.
Autour de moi, la farine n’a que peu manqué, mais il a fallu faire avec ce que le commerçant a pu trouver. J’ai beaucoup acheté de farine de maïs (que j’aime), mais elle lève mal. Alors, je l’ai incorporée à des farines plus classiques.
Puis, la levure a vraiment été en rupture de stock. Alors, il a donc fallu s’attaquer à la panoplie des pains irlandais (délicieux) au lait fermenté et au bicarbonate.
Nous nous sommes toujours régalés.
Et maintenant ?
Les transports en commun refonctionnent (parce que les cyclistes roulent beaucoup trop dangereusement) et il a fallu reprendre le chemin du travail.
Retournez-vous chez vos fournisseurs de repas à emporter ou préparez-vous votre lunchbox ?
Pour ma part, j’ai travaillé des salades destinées à votre lunchbox (d’ailleurs, les magasins proposent désormais davantage de modèles). Qui pourront aussi servir à vos pique-niques estivaux.
Explorez la salade de millet au poulet,
la salade d’épeautre au thon, courgette et menthe,
la salade de lentilles et truite,
sans compter une salade pour deux repas.
Je vous souhaite un été bon pour le moral !