Le Coq & Fils
Restaurants - 07 janv. 16
Antoine Westermann est une notoriété pour les Strasbourgeois, depuis qu’il a créé le Buerehiesel en 1969, où il a cuisiné jusqu’en 2007. Et le voilà chef cuisinier et propriétaire de quatre restaurants à Paris à commencer par Le Drouant, puis le Coq Rico, entièrement consacré aux volailles, en 2012, et dont il a repris la formule à New York au cours de l’été 2015.
Grimpez en haut de la butte Montmartre, au bout de la rue Lepic, face au très branché Moulin de la Galette (l’ex-cantine de Dalida, quand le restaurant s’appelait Da Graziano), vous y trouvez le Coq Rico d’Antoine Westermann. C’était un vieux bistro de quartier (que j’ai connu en son temps), aux murs recouverts de lambris blancs qui confèrent à ce lieu un confort douillet. Le décor est confortable et sobre, la cuisine, où officie le chef exécutif Thierry Lébé entouré de ses aides, est ouverte sur la salle et longée d’un comptoir devant lequel quelques clients sont servis. Le personnel, habillé du noir et blanc traditionnel, vous accueille avec une attention et une simplicité souriante absolument naturelle.
Le chef-cuisinier a voulu en faire en faire un “bistro de belles volailles”. Vous le comprenez, le Coq Rico ne sert que des volailles et même tout dans la volaille, comme les béatilles, c’est-à-dire les ailerons, cœurs, les foies, les crêtes, etc.
Le poulet, de trois origines au choix, cuit dans une belle rôtissoire est proposé entier ou en parts avec son jus et des frites maison.
Sans oublier la fameuse poularde de Bresse en baeckeofe à la truffe d’Antoine Westermann et des plats qui réunissent volaille, poisson et crustacés.
On trouve aussi le bouillon de volailles dans les différentes soupes.
Les œufs sont à l’honneur en entrée et, bien sûr, dans les entremets de la carte des desserts.
Le répertoire de tous les éleveurs qui fournissent les volailles de première qualité figure expressément en dernière page du menu.
Pour ce premier essai, nous avons choisi une crème de marrons au bouillon de volailles, accompagné de tartines de magret de canard. Le potage aux marrons est élégamment coulé sur un cube de bouillon de volailles gélifié dans l’assiette. Il en résulte une dégustation particulièrement savoureuse.
La recette traditionnelle de l’œuf en meurette (deuxième photo), cuisiné avec un vin bien charpenté et additionné de champignons, est un pur régal.
Avec la poule-au-pot aux légumes de saison avec un petit chou farci et du riz crémeux, vous goûtez parfaitement la qualité de la volaille. Un peu de son bouillon, laissé en dans l’assiette, est une gourmandise. Le tout est très fort copieusement servi. Qu’importe, visitez donc un peu le quartier à pied, en sortant… Cette poule-au-pot se laisse parfaitement arroser d’un bon verre de brouilly.
Le suprême de pintade de Challans farci aux pieds de cochon, accompagné de choucroute caramélisée, copieux aussi, vous convertit aux pieds de cochon. Cette farce, que vous découvrez sous le morceau de pintade est cuisinée avec une finesse rare. Et la choucroute ainsi grillée, légère, vous convainc de désormais la servir ainsi avec toutes sortes de viandes. Un bon verre de pinot noir de Bourgogne s’est très bien accordé à cette pintade.
Last but not least, une mention spéciale pour un dessert tout en fraîcheur avec la mousse glacée à l’orange et au Grand Marnier entourée de quartiers d’oranges (dernière photo), tout simplement exquise, que vous pouvez commander avec deux cuillers.
Et les truffes au chocolat présentées en lamelles, apportées avec l’addition, achèvent ce moment gourmand en beauté.
Notez que, au cours de l’été 2015, un Coq Rico, très bien placé, a ouvert à New York (30 East 20th Street, NY 10003). Je caresse l’espoir de vous en donner des nouvelles…
Le Coq Rico
98, rue Lepic
75018 Paris
(Métro Lamarck-Caulaincourt, Blanche)Tél. : 01 42 59 82 89
Ouvert tous les jours de midi à 14h30 et de 19 heures à minuit
Voiturier, Wi-Fi à la demande