Le bar est plaqué d’un immense bas-reliefs à la manière antique, mélangé à du mobilier, Art déco. Un rien kitsch, mais délicieusement cossu.

Le Bizzaz, bar de l’Hôtel de Berri

Restaurants - 06 nov. 18

À deux pas des Champs-Élysées, tout près du Triangle d’or, l’Hôtel de Berri, après de longs mois de travaux, a ouvert ses portes en septembre 2018. Demandez à accéder au bar Bizzaz, au fond devant vous. Chouchoutez-vous y au calme, dans la verdure ou près du piano à queue, pour échanger des confidences entre ami(e)s. Laetitia Elmaleh, sa directrice, avoue avoir toujours aimé les bars d’hôtel, faites-en autant et laissez-vous séduire par celui-ci.

Cette adresse a accueilli sa plus illustre résidente en 1937 : la couturière Elsa Schiaparelli. Alors au sommet de sa carrière, elle en a été propriétaire jusqu’en 1973. Puis, un bâtiment de bureaux y a été construit et le voilà réhabilité en hôtel de grand luxe, hors du temps et des codes classiques de la décoration d’hôtel mis en scène par le directeur artistique Philippe Renaud pour la famille Dokhan, à qui l’on doit aussi Le Dokhan’s, rue Lauriston et Le Metropolitan, place de Mexico, tous deux dans le XVIe arrondissement de Paris.

Dès le hall d’entrée de l’hôtel, on est saisi par une décoration mi-Art déco, mi-antique, pleine de bas-reliefs, mi-kitsch, mais tout se fond très bien ensemble, c’est surprenant, mais rien n’est “trop”. Le grand salon qui abrite le bar se termine par une baie vitrée donnant sur un parc un peu sauvage, genre Belle au bois dormant. C’est là qu’il faut s’installer pour profiter de la verdure.

Une expérience épicurienne

Le chef exécutif toscan Michele Dalla Valle (passé par Le Relais Plaza, au Plaza-Athénée, ou encore Le Meurice, sous Yannick Alleno) est responsable de la cuisine du restaurant de l’hôtel, le Schiap, et du bar Bizazz auquel il insuffle chaleur et raffinement. Sa carte nous fait partager ses saveurs italiennes.
Pour patienter, le serveur nous a offert une merveille de focaccia à tremper dans une huile d’olive non moins merveilleuse.
Je me suis laissée tentée par les raviolis maison fourrés aux épinards et ricotta de bufflonne, avec du citron confit. Un sans-faute : la pâte copieusement garnie d’épinards, le citron, ce plat a fait mon bonheur. Tant et si bien qu’en revenant, peu après, j’en ai repris, alors que j’aurais pu étendre mon expérience à des spaghettis aux palourdes ou des focacce aux courgettes, aubergines et cescenza ou au jambon rôti et tomates confites.
Le verre de Fertuna Plato, bon petit vin toscan, a achevé de me satisfaire.

Du sucré unique

Le clou, c’est le dessert : un affogatto de café, avec de la glace à la vanille piquée de cristaux de chocolat surmontée d’une crème de fleur d’oranger ! Le café est coulé par dessus.
Un rêve, je vous dis…
Mais on peut aussi se délecter de panna cotta avec une sbrisolona (sablé de Lombardie) et de l’orange, de tiramisu ou de tarte au chocolat avec une glace aux noisettes du Piémont.
Et pourquoi ne pas goûter ces gourmandises et d’autres spécialement prévues pour l’heure du thé ?

Des cocktails créatifs

Reste à tenter, en début de soirée, une incursion dans ce bar Bizazz qui propose une carte de cocktails spécialement créée pour le lieu par le duo Geoffroy Lebris et l’infuseur Christopher Gaglione.
Les mises en scène surprennent, paraît-il, autant que leur contenu : glam on the rocks assuré !

• Hôtel de Berri

20-22, rue de Berri
75008 Paris
(Métro Saint-Philippe-du-Roule, George V)

Tél. : 01 76 53 77 70

Pour patienter, la focaccia, bien gonflée, se trempe dans une huile d’olive absolument divine. On la sauce jusqu’au bout.
Parmi les desserts, un affogato de café dans une mousse à la fleur d’oranger sur une glace à la vanille aux cristaux de chocolat.

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