Le plat du jour, un bœuf-carottes divinement fondant en croûte, du grand art…

Arlette, Belle Époque et belle adresse

Restaurants - 05 avr. 23

Pourquoi Arlette ? Comme Arlette Dorgère, comédienne et chanteuse de la Belle Époque, qui évoquait le Paris des bistros à son chef, créateur de ce joli bistro, situé entre Bastille et République, à Paris. Et devinez quoi ? Ce chef qui cuisine si bien nos classiques est… brésilien ! Mais formé à la cuisine française qu’il manie comme personne.

Forts d’un article élogieux et terriblement tentateur paru dans Le Figaro du 31 mars 2023, nous voilà en route le mardi suivant, par un beau temps frais et ensoleillé. L’estaminet est un peu encaissé et il faut bien se laisser conduire par les numéros de la rue.

Après un chaleureux accueil, nous voilà hésitants à la lecture d’une carte alléchante. Après avoir tergiversé avec un steack de chou-fleur pané et un œuf parfait, le chef m’a convaincue de goûter son plat du jour.

Voilà qu’arrive dans mon assiette un magnifique pâté en croûte rond, brûlant, et fourré d’un bœuf-carottes fondant à souhait. La pâte était une véritable pâte à pâté en croûte, bien ferme. Par ce jour un peu frais, l’essai fut vraiment convaincant. Une jolie salade, bien assaisonnée, était jointe et mon verre de côtières-de-nîmes (Safranée 2020) complétait ce mets typiquement de chez nous.
Mon compagnon a choisi un lieu jaune recouvert d’une belle croûte, accompagné d’épinards (peut-être trop peu…) et surmonté d’une belle sauce mousseuse.

Le chef nous a offert, en prime et pour tester, son saucisson de betterave (avec quelques graines de moutarde), absolument bluffant. On aurait dit une bresaola par sa couleur, et presque par son goût. Une trouvaille pour les végétariens… et les autres !

Pour conclure, mon île flottante était agrémentée de noix concassées, de quelques pralines et d’une crème anglaise inhabituelle, un peu épaisse et riche, mais délicieusement onctueuse. De même que le tiramisu était mouillé au cognac. Pourquoi pas ?

De belles serviettes blanches en tissu, une bande son suffisamment discrète et bien choisie, ainsi qu’une addition très raisonnable ont achevé de nous convaincre de revenir nous régaler et passer un aussi joyeux repas entourés d’amis.

• Arlette Bistro
143, rue Amelot
75011 Paris
(Métro Oberkampf, République, Filles du Calvaire)

• Tél. : 09 84 02 65 95
contact@arlettebistro.com

• Du lundi au vendredi de midi à 15 heures et de 19 à 23 heures.

• Formule à 21 euros au déjeuner (plat du jour, entrée ou dessert), menus à 28 et 36 euros le soir.

Arlette Dorgère (1880-1965, née Anna Mathilde Irma Jouve) est une comédienne, danseuse et chanteuse française. Représentée sur un grand nombre de cartes postales de la Belle Époque, elle a aussi été modèle pour des affiches. Alors qu’elle est meneuse de revue pour la Scala en 1904, elle acquiert le château de Vigneux-sur-Seine, qui fut donc nommé, au début du XXe siècle, château Dorgère. Elle le revend sa propriété en 1948 à Air France.

Le décor de la salle applique les critères bistrottiers, sans oublier la salle voûtée du fond.
Une trouvaille que le chef nous a fait apprécier : son saucisson de betterave. Bluffant !

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