L’Exposition universelle de Milan 2015 : nourrir la planète

Tourisme - 15 sept. 15

Cette Exposition universelle 2015 de Milan est dédiée à l’alimentation et au développement durable sur le thème “nourrir la planète, énergie pour la vie” : c’est le moment où jamais de venir voir à quoi ressemble une exposition universelle et, par la même occasion, de réviser ses classiques dans cette ville merveilleuse.

Cet événement a donc lieu, cette année, à Milan depuis le 1er mai et ferme ses portes le 31 octobre 2015. Plus que deux mois. Un conseil : si vous pouvez éviter de visiter cette gigantesque exposition en week-end, vous le ferez dans de meilleures conditions. Le samedi, par exemple, il était très difficile d’accéder aux pavillons les plus attirants. Comme à Disneyland, il y avait parfois deux heures d’attente. Sans compter, fin août, la chaleur qui s’ajoutait à la fatigue des kilomètres parcourus. C’était néanmoins une expérience à tenter.

Pour entrer dans le pavillon français (G 18), vous parcourez un chemin en forme de labyrinthe qui reproduit trois paysages agricoles (évidemment, les vignes ne sont pas oubliées) avant d’entrer dans une vaste grotte. Sous cette voûte recouverte de végétation, le visiteur découvre les productions françaises. La Bretagne est largement représentée et expose une vaste partie de son industrie agroalimentaire. Les productions artisanales semblent absentes… Le meilleur de l’alimentation française faisait cruellement défaut.

Le pavillon brésilien (G9) se remarquait par son grand filet, tel ceux qui protègent les acrobates, qui faisait plutôt référence aux lianes de la végétation brésilienne, par lequel les plus habiles entraient. Le cœur du pavillon est un réseau interactif qui relie les trois étages. En marchant sur la grille suspendue, les visiteurs interagissent avec le milieu ambiant : en effet, des capteurs détectent les mouvements en envoyant des impulsions qui changent le son et la lumière ambiante. La visite commence par une zone ouverte (Green Gallery), avec des légumes, des plantes, des fleurs et des fruits accompagnés de tableaux interactifs, offrant des jeux et des informations sur les groupes ethniques du Brésil. Une rampe mène au premier étage, où une projection guide les visiteurs. Au deuxième étage, un autre vidéo projetée sur un écran transparent est activée par des capteurs de proximité.

J’ai admiré la sobriété du pavillon iranien qui exposait, sur une pente joliment aménagée, les plantes aromatiques de ce pays.

Dans le pavillon du Qatar (photo), on offrait aux femmes un sac tissé de motifs qataris.

Plusieurs pavillons africains s’étaient regroupés autour du café et de son exploitation. L’ensemble était une réussite.

Il fallait souvent compter une attente d’au moins deux heures pour visiter d’autres nombreux pavillons (Japon, Italie, etc.). À vous de voir si vous y êtes prêt.

Le Milan touristique

En revanche, la ville de Milan vaut le voyage, Exposition universelle ou non : visitez le Duomo (contrôle des sacs à l’entrée par des militaires en uniforme de chasseurs alpins), y compris la terrasse qui permet d’admirer la ville et, au loin, la chaîne des Alpes.

Évidement, juste à côté, vous ne pouvez pas manquer la somptueuse galerie Vittorio Emmanuele II, prestigieuse galerie commerçante de style néo-classique à tendance baroque du XIXe siècle. Elle constitue un passage entre la place du Dôme à la Scala. Sa construction due à l’architecte Giuseppe Mengoni dura onze ans, de 1867 à 1878. Le roi Victor-Emmanuel II d’Italie l’inaugura le 1er janvier 1878.

Visitez aussi le très joli musée Poldi Pezzoli, le palais d’un collectionneur du XIXe siècle.

À la Pinacoteca Ambrosiana, vous admirez, après de superbes collections, le “Musicien” de Léonard de Vinci, puis son Codex Atlanticus, exposé dans la bibliothèque. C’est la plus grande collection du monde de dessins et écrits réalisés par Léonard de Vinci, préservée ici depuis 1637, avec 1 119 feuilles datant de 1478 à 1519 avec des croquis et dessins préparatoires des tableaux, des recherches mathématiques, optique et astronomie, des recettes gastronomiques, des méditations philosophiques. Mais on y trouve aussi des projets de machines de guerre, pompes hydrauliques et parachutes. En 1796, Napoléon a bien essayé de récupérer cette collection et de l’installer au Louvre, mais le Congrès de Vienne, dix-sept ans plus tard, a décidé qu’elle devait revenir à à Milan.

La Pinacoteca di Brera est des plus célèbres musées d’Italie, après Les Offices à Florence ou le musée du Vatican à Rome.
On y trouve notamment les œuvres de Bellini, Botticelli, Agnolo Bronzino, du Caravage, de Piero della Francesca, Raphaël, Rubens, du Tintoret, etc. Dans la cour intérieure trône le Napoléon d’Antonio Canova, en hommage à son fondateur qui inaugura le musée en 1809.

Si vous voulez admirer la célèbre Cène, de Léonard de Vinci, il faudra vous y prendre six mois à l’avance pour réserver votre visite. Ce chef-d’œuvre est conservé dans le réfectoire du couvent Santa Maria delle Grazie. Attention aux horaire : de 7 heures à midi et de 16 heures à 19h30.

Notez que toutes ces visites vous coûteront de 10 à 20 euros chacune. Vérifiez que le Milan Pass vous donne accès aux sites qui vous intéressent.
Mais, pour les transports, vous pouvez acheter la MilanoCard pour 24 heures ou trois jours et qui vous ouvre tous les transports.

Le site officiel de l’exposition universelle 2015

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