La Grande Débarque 2021 : la pêche à la coquille Saint-Jacques de Normandie est ouverte

Chaque année, début octobre, pêcheurs, mareyeurs et poissonniers sont sur le pont : c’est le retour de la coquille Saint-Jacques de Normandie. Le lundi 4 octobre au matin a sonné l’ouverture de la pêche à ce joyau des mers. Dès le 3 octobre au soir, les coquillards ont pris la mer en direction du Large, du Nord-Cotentin en Manche-Est, celui de la baie de Granville en Manche-Ouest, etc. Notez que la pêche à la coquille saint-jacques, en 2021, n’a lieu que du 4 octobre au 15 décembre.

Cette quatrième édition de La Grande Débarque veut marquer sa fierté et sa volonté de faire découvrir au plus grand nombre la belle coquille saint-jacques de Normandie.
Cet événement a aussi vocation à
• sensibiliser les consommateurs à la saisonnalité de la coquille saint-jacques de Normandie qu’on ne trouve sur les étals ou les tables de restaurants que d’octobre à mai. En France, elle n’est pas pêchée en dehors de ces dates pour respecter le cycle de reproduction ;
• valoriser l’engagement de toute une filière de pêche artisanale, durable et responsable, un exemple de collaboration entre scientifiques et pêcheurs ;
• guider l’achat vers la seule et unique coquille saint-jacques sous la dénomination latine et scientifique de pecten maximus.

Le chef Christophe Saintagne, passionné et amoureux des produits de sa région, porte haut et fièrement les couleurs de cette quatrième édition.
C’est ainsi que le mercredi 6 octobre, dans son restaurant Papillon (8, rue Meissonnier, Paris XVII^e), il a servi une magnifique dégustation de ses créations autour de la coquille saint-jacques de Normandie, même parfois audacieuses, ainsi
- La coquille saint-jacques crue, quinoa et chou fleur, avec une tuile au sarrasin [des ingrédients rustiques laissant place à la finesse du mollusque]
- La coquille saint-jacques, en pot-au-feu à la coriandre [léger et très délicat]
- La coquille saint-jacques au bouillon iodé et algues fraîches [tout maritime, très bien trouvé]
- La coquille saint-jacques en salmis de boudin normand [l’alliance avec la charcuterie de terroir se marie bien, mais a tendance à dominer]
- La coquille saint-jacques en blanquette au vin jaune et épinards [un bouillon très délicat où la saint-jacques trouve bien sa place]
- La coquille saint-jacques en brochette grillée aux pommes et genièvre [une belle création “spécial Normandie” !]
- La coquille saint-jacques en croûte de pain au lard paysan [une sorte de croque-saint-jacques : la noix est un peu éteinte par le parfum du lard, mais c’est tout de même très réussi]
- La coquille saint-jacques sur boule de glace, pétale de rose [la noix de saint-jacques, décorée d’un pétale de rose très odorant, surmonte une cuillerée de glace à la vanille : intéressant, mais la rose me semble trop prégnante]
- La coquille saint-jacques au citron et basilic [la noix de saint-jacques, décorée d’une feuille de basilic, surmonte une cuillerée de lemon curd, ce qui est original, mais aussi un peu trop sucré à mon goût].

Ces créations photographiées devraient vous faire saliver dans ce diaporama. Précipitez-vous chez votre poissonnier : autour de 10 euros le kilo (qui donnent environ quatre ou cinq noix) à Paris, c’est un luxe supportable.

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@normandiefraicheurmer