Cacolac ®, un chocolat pour la soif

Christian Maviel, président de Cacolac ® depuis février 2015 et membre de la famille co-fondatrice, en faisant entrer dans le capital deux nouveaux investisseurs qui ont apporté 1,2 million d’euros, compte accélérer ses “efforts en termes de recherche et d’innovation” et “mener une stratégie ambitieuse de croissance à l’international”.
Pour fêter ses 60 ans, en 2014, la marque bordelaise de boisson lactée et chocolatée avait déjà enrichi sa gamme d’une boisson praliné noisette.

Après avoir atteint un pic dans les années quatre-vingt, Cacolac ®, en perte de vitesse, a été rachetée en 2011 aux familles fondatrices par le fonds d’investissement Trixaim Investissements, dirigé par Didier Giroux et Dominique Rault, deux spécialistes du secteur alimentaire, et bien décidés à doubler le chiffre d’affaires en quatre ans. Ils ont modernisé le traditionnel logo, lancé un nouveau parfum praliné noisette et diversifié les formats des boissons (15, 20 ou 25 centilitres). Avec un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros pour un objectif de 9,4 millions fin 2015, Trixam Investissement s’est retiré du capital en laissant Christian Maviel racheter la société en février 2015. À lui désormais la responsabilité de rendre à la marque familiale ses couleurs d’antan.
La boisson reste en effet très populaire auprès de plusieurs générations qui ont grandi avec elle et sa notoriété dépasse largement la taille de l’entreprise puisqu’elle figure parmi les 50 entreprises préférées des Français. Cacolac ® espère produire 30 millions d’unités d’ici 2018 (contre 25 millions actuellement) et vise un chiffre d’affaires de 11,5 millions d’euros cette même année.

La boisson chocolatée a été créée en 1954 après le voyage aux Pays-Bas, en 1952, de Robert Lauseig, un des codirigeants de la Laiterie de la Benauge, où il a découvert le succès des laits aromatisés. Il imagine alors d’ajouter du cacao et du sucre à son lait avant de le stériliser. Le Cacolac ® a donc été lancé en 1954 dans une petite bouteille brune et vendu grâce à des camionnettes itinérantes dans les communes environnantes. D’abord disponible dans les cafés et les bars, il s’est étendu à la grande distribution dans les années soixante-dix, en même temps qu’a été fondée la société Cacolac SA.

L’histoire de Cacolac remonte à 1860, avec la ferme et la laiterie de Marie Bacquey, dont les vaches paissaient à l’extrémité nord-est de la rue de la Benauge, dans le quartier de la Bastide (récemment rattaché à Bordeaux), sur la rive droite de la Garonne. Le gendre de Marie Bacquey, Dominique Lanneluc, reprend et développe la laiterie. Dès 1896, la laiterie produit 300 litres de lait à l’heure dans les nouvelles chaudières de cuisson au bain-marie. Une écrémeuse centrifuge est installée en 1910 avant, en 1932, une machine frigorifique pasteurisatrice pour 2 000 litres à l’heure. Une installation semi-automatique met le lait en bouteille. La SARL Laiterie de la Benauge Dominique Lanneluc et Fils nait début 1928, dirigée d’abord par le père avec ses trois fils Roger, Albert et Charles, puis par les seuls frères en 1933. À la Libération, la laiterie stérilise et met en bouteille le lait, qui arrivait de toute la région pendant la guerre pour le vendre dans l’agglomération bordelaise, ainsi que ses produits laitiers (petits suisses, yaourts, beurre, etc.).
Début 1947, la raison sociale de l’entreprise devient Lanneluc Frères et Lauseig après la reprise de la Laiterie Lauseig de Pompignac. La SARL est transformée en société anonyme en février 1956 avec Charles Lanneluc comme président-directeur général. Ses frères, Albert et Roger, et Robert Lauseig sont administrateurs délégués.

“Cacolac est une boisson saine et énergétique. Complément nutritif idéal, Cacolac est fait de bon lait, de bon cacao et est source de calcium tout en ayant une faible teneur en matière grasses (moins de 1%). Frais ou chaud, voire même glacé… Savourez votre Cacolac comme il vous plaît !” Il est certain que Cacolac ® mise donc sur les besoins alimentaires des jeunes en pleine croissance et des sportifs, mais on ne m’ôtera pas de la tête l’idée que son nom a été inspiré par les mots cacao et lacté, imbriqués de telle sorte qu’ils évoquent l’autre boisson des jeunes, pour s’y opposer, le Coca-Cola ®… Une interprétation toute personnelle.